Une équipe d’observateurs de l’Union européenne est arrivée vendredi en Arménie pour préparer une mission de deux mois visant à apaiser les tensions le long de la frontière du pays avec l’Azerbaïdjan.
Le chef de la politique étrangère et de sécurité de l’UE, Josep Borrell, a discuté des détails de la mission civile lors d’un appel téléphonique avec le ministre des Affaires étrangères Ararat Mirzoyan. Borrell l’a informé des « préparations techniques en cours pour le déploiement » et a réaffirmé « l’engagement total de l’UE à contribuer à la désescalade entre les deux pays », selon une lecture de l’appel par l’UE.
L’un des adjoints de Mirzoyan, Parouyr Hovhannisian, a déclaré qu’au cours des prochains jours, l’équipe d’une douzaine d’experts visitera diverses zones frontalières arméniennes pour déterminer les emplacements où les observateurs de l’UE seront stationnés. Une source diplomatique à Bruxelles a déclaré que la mission de surveillance comptera jusqu’à 50 membres.
« Les 27 États membres ont agi rapidement pour répondre à la demande de l’Arménie », a tweeté Toivo Klaar, l’envoyé spécial de l’UE dans le Caucase du Sud. « L’objectif du déploiement de l’UE sera de surveiller la situation et de soutenir la stabilisation arméno-azerbaïdjanaise sur le terrain. »
Un accord sur le déploiement a été conclu le 6 octobre par le Premier ministre arménien Nikol Pachinian, le président azerbaïdjanais Ilham Aliev, le président français Emmanuel Macron et le haut responsable de l’UE, Charles Michel, lors d’une réunion à Prague.
Macron a déclaré après la réunion que la mission de l’UE chercherait à « instaurer la confiance » et à faciliter le travail d’une commission arméno-azerbaïdjanaise sur la délimitation de la frontière.
« La mission débutera en octobre pour une durée maximale de deux mois », lit-on dans un communiqué de l’UE publié le 7 octobre. Il indique que l’Azerbaïdjan « a accepté de coopérer avec cette mission en ce qui le concerne ».
Aliev a déclaré vendredi qu’il avait rejeté à Prague une proposition visant à déployer également des observateurs de l’UE du côté azerbaïdjanais de la frontière.
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