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Affrontements violents à proximité de l’Assemblée nationale

 

101 blessés, une centaine d’arrestations

La police a utilisé des matraques en caoutchouc et des grenades assourdissantes contre les manifestants

Parmi les victimes figurent également des policiers et des représentants des médias

Le 12 juin, lors des affrontements près de l’Assemblée nationale, alors que les manifestants exigeaient la démission du Premier ministre Pachinian et, selon les autorités, tentaient d’investir le bâtiment de l’Assemblée nationale, la police est intervenue et a eu recours à la force, a tiré des grenades paralysantes sur eux.

Des milliers de partisans du mouvement « Le Tavush pour la Patrie » s’étaient rassemblés près du Parlement, alors qu’à l’intérieur du bâtiment le Premier ministre et les membres du gouvernement répondaient aux questions des députés. Le bâtiment était encerclé par un grand nombre de policiers et des bérets rouges et noirs avec munis de boucliers, des matraques en caoutchouc…

La situation dans la zone adjacente au Parlement s’est tendue, lorsque Mgr Bagrat a exigé « d’ouvrir un passage pour que les députés puissent entrer ». Des bousculades et des bagarres s’en sont suivies, tandis que les manifestants déclaraient que « des provocateurs sont entrés dans leurs rangs et ont lancé des bouteilles en direction des forces de l’ordre ».

Lors des affrontements, plusieurs dizaines de manifestants pacifiques ont été blessés, ainsi que des journalistes (83 personnes au total) et 18 policiers. Les citoyens blessés ont été transférés à l’hôpital. Le poignet d’un citoyen a été sectionné alors qu’il tentait de ramasser du sol une grenade assourdissante lancée par la police. Des journalistes de divers médias ont été blessés dans l’exercice de leurs fonctions et leurs caméras ont été endommagées. Le journaliste Abraham Gasparian a également été blessé (voir photo ci-dessous).

Aux mêmes moments, dans son discours à l’Assemblée nationale, Nikol Pachinian annonçait : « J’aurais dû dire en 2018 que le Haut-Karabakh fera partie de l’Azerbaïdjan. C’était ma plus grosse erreur et mon plus grand échec. » S’adressant ensuite aux dirigeants de l’opposition : « Vous aviez besoin du peuple du Haut-Karabakh pour maintenir votre pouvoir après 1998, aujourd’hui vous les avez apportés comme matériel de démonstration, pour 5 000 drams. C’est ce que vous êtes, c’est votre vérité, c’est votre politique. Maintenant, vous voulez faire la même chose avec le peuple de la République d’Arménie, pour devenir des dirigeants diocésains, devenir diacres dans un gouvernorat… [vous êtes] prêts à tout faire, fumer de l’encens, sous le règne de l’empereur… Pour vous, le peuple du Haut-Karabakh était, est et sera un moyen de maintenir votre pouvoir, vous ne vous souciez pas du Haut-Karabakh, de l’Arménie et du peuple arménien, vous êtes des parasites », a-t-il déclaré.