Aliev exclut à nouveau tout statut pour les Arméniens d’Artsakh

S’exprimant à la télévision nationale, le président azerbaïdjanais Ilham Aliev a de nouveau exclu tout statut pour les Arméniens vivant en Artsakh, affirmant qu’ils jouiront des mêmes droits que les autres citoyens azerbaïdjanais.

Aliev a également réaffirmé le droit de Bakou à mener des opérations militaires au Karabakh similaires à celle que ses forces armées ont menée début août le long du couloir de Lachin avec l’utilisation de drones, de mortiers et de lance-grenades.

« Les Arméniens vivant au Karabakh devraient prendre les bonnes mesures. Ils doivent comprendre que leur avenir dépend de leur intégration dans la société azerbaïdjanaise. Nous vivons dans la réalité. D’un point de vue géographique, économique et historique, le Karabakh est une partie inséparable de l’Azerbaïdjan », a déclaré Aliev à AzTV.

Le dirigeant azerbaïdjanais a affirmé que ceux qui, par populisme, parlent d’un certain statut ou d’une indépendance pour les Arméniens du Karabakh sont « les principaux ennemis du peuple arménien ».

« Les Arméniens vivant au Karabakh n’auront aucun statut, indépendance ou avantages. Ils vivront comme tous les citoyens d’Azerbaïdjan. Leurs droits seront protégés de la même manière que les droits des citoyens et des peuples azerbaïdjanais vivant [en Azerbaïdjan] sont protégés », a déclaré Aliev.

Au cours de l’entretien, Aliev a également affirmé que des centaines de soldats arméniens avaient été retirés du Karabakh après l’opération militaire azerbaïdjanaise du 3 août. Il a souligné que l’Azerbaïdjan souhaitait un retrait complet des unités armées arméniennes du Karabakh. « C’est l’engagement de l’Arménie, conformément à l’acte de reddition signé par l’Arménie le 10 novembre 2020 », a affirmé Aliev.

Aliev a également affirmé qu’en vertu des conventions de Genève, les citoyens arméniens qui se sont réinstallés dans les villages au début des années 1990 l’ont fait illégalement et, par conséquent, a-t-il averti, ceux d’entre eux qui choisiront de rester pourraient être traités comme des criminels de guerre.

Éditorial