Le président de l’Azerbaïdjan, Ilham Aliev, a déclaré que le projet du « corridor de Zanguezour », initié par Bakou, est devenu en quelques années une notion internationale reconnue dans le monde. Il a ajouté que l’Azerbaïdjan « prend des mesures concrètes pour ouvrir ce corridor ». Aliev s’est exprimé à ce sujet lors d’une réunion consacrée aux questions de transport le 28 janvier.
« En réalité, la partie arménienne adopte une position non constructive depuis plus de quatre ans sur cette question et ne respecte pas ses obligations découlant de la déclaration de capitulation du 10 novembre. Il y est clairement indiqué qu’il doit y avoir des liaisons de transport entre l’Azerbaïdjan et sa partie intégrante, la République autonome de Nakhitchevan », a affirmé Aliev, ajoutant que l’Arménie, au lieu de remplir ses engagements, « tente de manipuler l’opinion publique internationale en utilisant divers prétextes et en élaborant des projets irréalistes et absurdes, tout en pratiquant la tromperie ».
Selon le dirigeant de Bakou, l’Azerbaïdjan n’a pas de revendications territoriales à l’encontre de l’Arménie, mais comme il l’a souligné, « l’Arménie doit respecter ses obligations et garantir un passage sans entrave entre les différentes parties de l’Azerbaïdjan ».
La partie arménienne a maintes fois déclaré qu’elle rejetait la logique de corridor. Erevan propose à l’Azerbaïdjan de garantir le déblocage des communications régionales sur la base du projet gouvernemental baptisé « Carrefour de la paix », tout en respectant la souveraineté et la juridiction des États.
Pour la première fois, le président azerbaïdjanais a publiquement commenté l’initiative régionale « Carrefour de la paix », affirmant que celle-ci « n’a même pas la valeur d’un sou, ce qui a été clairement exprimé à plusieurs reprises à la partie arménienne par divers canaux ».
« Si vous souhaitez vraiment mettre en œuvre ce projet, vous devez d’abord vous adresser à l’Azerbaïdjan, car sans nous, ce n’est qu’un simple bout de papier, et nos conditions sont justes, basées sur le droit international et sur les obligations assumées par l’Arménie », a insisté Aliev.
Le projet « Carrefour de la paix » prévoit l’ouverture de toutes les communications de transport dans la région, y compris Azerbaïdjan-Azerbaïdjan via le territoire arménien, ainsi qu’Arménie-Arménie via le territoire azerbaïdjanais.
Le secrétaire du Conseil de sécurité arménien, Armen Grigorian, a récemment souligné que la partie arménienne avait proposé le projet du « Carrefour de la paix » pour résoudre les questions de déblocage et avait également proposé des solutions pour l’accord de paix, en avançant dans cette direction. Après une précédente déclaration d’Aliev, le Premier ministre Pachinian avait déclaré que Bakou cherchait à légitimer une escalade de la situation dans la région.
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