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ARMÉNIE – AZERBAÏDJAN – Ararat Mirzoyan évoque un texte de l’« Accord de paix » ayant obtenu dans son intégralité l’approbation des deux parties

Bakou dément

Le 9 septembre, lors de la conférence de presse tenue à l’issue de la rencontre avec son homologue luxembourgeois, le ministre des Affaires étrangères Ararat Mirzoyan a déclaré que « le texte du traité de paix que nous avons soumis à l’Azerbaïdjan est la version sur laquelle les deux parties ont pleinement convenu. »

« Il s’agit soit d’articles qui ont été entièrement convenus auparavant, soit de parties d’articles qui, par la suite, ont été convenus avec succès. En fait, l’ensemble du texte de base, dans son état négocié jusqu’à présent, a été approuvé de bout en bout et nous avons proposé de le signer. Il n’y a donc plus de désaccord sur la base. Cependant, la partie azerbaïdjanaise essaie parfois d’inclure d’autres questions dans le processus de négociation. Nous disons que nous pouvons signer le document convenu existant, le plus rapidement possible », a déclaré le ministre des Affaires étrangères.

Le ministère des Affaires étrangères de l’Azerbaïdjan réplique

« Erevan tente d’abréger le texte original afin de le signer rapidement »

L’attaché de presse du ministère des Affaires étrangères de l’Azerbaïdjan, Aykhan Hadjizadé, a démenti la déclaration ci-dessus de Mirzoyan. Il a déclaré :

« Les derniers commentaires de Bakou sur le projet d’accord de paix et de relations interétatiques entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie ont été remis en juin, tandis que l’Arménie a envoyé ses commentaires fin août, environ 70 jours plus tard.

Au lieu de répondre aux commentaires présentés par l’Azerbaïdjan, la partie arménienne tente d’ignorer les problèmes en supprimant dans le texte les amendements indispensables.

La plupart des dispositions de ce projet, soit environ 80 pour cent, ont été approuvées, mais certaines dispositions doivent encore être approuvées. Mais cela ne signifie pas que l’accord doit être signé, comme le suggère l’Arménie, en excluant celles qui n’ont pas encore fait l’objet d’un accord. C’est inacceptable.

L’Arménie, qui continue d’avoir des ambitions territoriales envers l’Azerbaïdjan et tente de raviver le rôle du Groupe de Minsk – considéré comme un héritage du conflit précédent – suscite de nombreuses questions sur ses véritables intentions en minimisant le contenu de la base de « l’accord de paix » et en demandant de le signer sous quelque forme que ce soit.

Pour signer le projet d’accord, l’Arménie doit d’abord apporter les amendements appropriés à sa Constitution qui fait référence aux ambitions territoriales de notre pays.

En outre, bien que l’Arménie soit consciente de l’existence par écrit de ses obligations concernant l’ouverture des voies de communication reliant les régions occidentales de l’Azerbaïdjan à la République autonome du Nakhitchevan, elle ne les a pas mises en œuvre.

Quant à l’idée d’impliquer des entreprises privées étrangères sur le territoire des pays, il convient de noter que l’Azerbaïdjan n’a jamais discuté de la question de l’implication d’un tiers sur son territoire. »

Pour rendre plus intelligibles ces derniers propos de Hadjizadé, ajoutons qu’il y a quelques jours, le vice-ministre arménien des Affaires étrangères, Mnatsakan Safarian, a annoncé que l’idée de confier le contrôle de la route reliant l’Azerbaïdjan vers le Nakhitchevan via Syunik à une société privée est en cours de discussion.