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ARTSAKH – La défense du patrimoine de l’Artsakh au Parlement européen

ARTSAKHPRESS-ARMENPRESS, le 24 janvier 2024 

Lors d’un point de presse organisée à l’occasion de la conférence intitulée « Préserver le patrimoine culturel et religieux du Haut-Karabakh » qui s’est tenue le 24 janvier, Mme Miriam Lexmann, députée chrétien-démocrate slovaque au Parlement européen, a déclaré : « les personnes déplacées de force en Artsakh souffrent sous les yeux de l’humanité et le patrimoine culturel et religieux arménien est détruit alors que l’action de l’Azerbaïdjan reste impunie ». La députée a ajouté : « La culture judéo-chrétienne est le pilier de la civilisation occidentale et nous devons la préserver non seulement en paroles, mais aussi en actes …  Certes, l’Union Européenne a aujourd’hui besoin de gaz pour lequel elle a signé un accord avec l’Azerbaïdjan, mais nous n’avons pas le droit de remettre en question ou d’ignorer le système de valeurs de l’Union européenne »

M. Tigran Balayan, Ambassadeur d’Arménie auprès du Royaume de Belgique et représentant permanent de l’Arménie auprès de l’UE qui présidait la conférence a rappelé que la destruction régulière du patrimoine culturel arménien par l’Azerbaïdjan avait commencé en 2005, lorsque des milliers de khachkars avaient été détruits au Nakhitchevan. Il a également insisté sur le fait que « ce point  avait été atteint parce que rien n’avait été fait pour l’empêcher ».

De son côté, M. Pierre D’Argent, professeur à l’Université de Louvain, membre de l’Institut de droit international et expert du patrimoine historique et culturel du Haut-Karabakh auprès de la Cour internationale de Justice, a souligné dans son intervention que « l’Azerbaïdjan nie l’existence du patrimoine culturel arménien et s’emploie à déformer le réalité … ce patrimoine culturel du Haut-Karabakh est vivant, il est vivant et il ne peut exister que si les Arméniens d’Artsakh le maintiennent en vie ».

L’archimandrite Karékine Hampartzoumian, Directeur du centre catéchétique et responsable  du Bureau du Patrimoine Spirituel et Culturel du Haut-Karabakh auprès du Saint Siège d’Etchmiadzine, a de son côté réaffirmé l’idée que le patrimoine culturel ne se limite pas aux églises et aux monuments et ajouté que « La culture ne vivra si les habitants de l’Artsakh peuvent fréquenter leurs lieux de culte et préserver leurs traditions religieuses et nationales ».

Dernière intervenante, Mme Arminé Tigranyan, spécialiste d’histoire de l’Art, Maitre de conférence à l’Université d’Etat d’Erevan,  a souligné que lorsqu’on parle de patrimoine culturel, il faut en tout premier lieu avoir à l’esprit  « les hommes » et que le fait qu’aujourd’hui ils soient privés de vie communautaire porte un coup sérieux à la continuité de leur identité.

Lilith Gasparian

Traduction et adaptation : Sahak Sukiasyan