Dans une interview accordée à un média russe, le président azerbaïdjanais Ilham Aliev a de nouveau évoqué l’accord de paix, en exposant les exigences de son pays. Celles-ci visent notamment à renoncer mutuellement aux plaintes déposées auprès des instances internationales, à mettre fin à la présence des observateurs étrangers aux frontières, à modifier la Constitution arménienne et à dissoudre le Groupe de Minsk.
Au cours de l’entretien, Aliev a également abordé la question des armements de l’Arménie. « Malgré toutes les armes que l’Arménie reçoit de l’Occident – la plupart gratuitement ou à crédit –, elle ne pourra pas soutenir la course aux armements que nous menons. Ils (les Arméniens – «NH») ne doivent pas oublier les conséquences de la Seconde Guerre du Karabakh et de l’opération de septembre 2023. Comptant sur le soutien de l’administration Macron et du département d’État américain, s’ils envisagent de nouvelles provocations contre nous, ils doivent comprendre qu’en réalité, personne ne les aidera », a déclaré le président azerbaïdjanais.
Aliev a également affirmé lors de la même interview qu’environ 300 000 Azerbaïdjanais avaient officiellement demandé aux autorités arméniennes de créer les conditions nécessaires à leur retour et à leur réintégration. Il a précisé qu’il s’agissait des Azerbaïdjanais contraints de quitter l’Arménie dans les années 1980 et 1990.
« Ils ont le droit de revenir. Nous n’avons pas encore reçu de réponse des dirigeants arméniens quant à la manière dont ils envisagent le retour des Azerbaïdjanais sur leurs terres historiques », a souligné Aliev.
© 2022 Tous droits réservés