Le 19 août, le président russe Vladimir Poutine, en visite d’État à Bakou, a annoncé lors d’un entretien en tête-à-tête avec son homologue azerbaïdjanais que « la Russie serait heureuse si elle pouvait contribuer à la signature d’un accord de paix entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan ainsi qu’au processus de la séparation de la frontière entre les deux pays. »
Il a également souligné que Moscou était prête à participer aux négociations pour le règlement des relations entre Erevan et Bakou.
« L’implication historique de la Russie dans les questions du Caucase du Sud nous dicte la nécessité de participer à ces processus, bien entendu, autant que les parties le souhaitent », a déclaré Poutine, ajoutant qu’après la rencontre avec Aliev, il contacterait le Premier ministre arménien, Nikol Pachinian, pour l’informer des résultats des négociations à Bakou.
Quelques minutes après la déclaration de Poutine sur la volonté de rétablir la médiation de Moscou dans le processus de négociation entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan, le périodique russe « Izvestia » a publié une interview du ministre des Affaires étrangères de l’Azerbaïdjan, Djeyhoun Bayramov, dans laquelle ce dernier a déclaré que la médiation russe dans les négociations avec l’Arménie est acceptable pour Bakou, en affirmant que c’est Erevan qui a récemment exprimé son désaccord avec cette médiation.
« Nous utilisons le format bilatéral direct pour les négociations entre l’Azerbaïdjan et Erevan, mais nous n’avons jamais renoncé aux différentes médiations. La plate-forme russe a toujours été acceptable pour nous et, bien entendu, nous sommes désormais prêts à l’utiliser également », a-t-il déclaré.
Selon Bayramov, l’objectif de l’Azerbaïdjan est de réguler les relations avec l’Arménie, mais les « demandes infondées » d’Erevan doivent être éliminées de « manière légalement justifiée ».
Selon l’agence de presse russe TASS, le président azerbaïdjanais Aliev, après les négociations avec son homologue russe, a déclaré que la stabilité de la région du Caucase du Sud dépendait en grande partie de la coopération mutuelle entre Bakou et Moscou.
Il a indiqué que les questions de sécurité régionale avaient été discutées en détail lors de la rencontre face à face avec le président Poutine.
A cette occasion, notons également que lors de sa visite en Azerbaïdjan, le Président russe a rendu un hommage agenouillé devant la tombe de Heydar Aliev, en sa mémoire.
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