Les dirigeants arménien et azerbaïdjanais auraient convenu d’intensifier les discussions sur un traité de paix arméno-azerbaïdjanais lorsqu’ils se sont rencontrés à nouveau mercredi à Bruxelles pour des entretiens organisés par le président du Conseil européen, Charles Michel. Il s’agissait de leur troisième réunion trilatérale en cinq mois dans la capitale belge.
« Aujourd’hui, nous convenons d’intensifier les travaux de fond pour faire avancer le traité de paix régissant les relations interétatiques entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan et avons chargé les ministres des Affaires étrangères de se réunir dans un délai d’un mois pour travailler sur des projets de textes », a déclaré Michel dans un communiqué publié à l’issue de la réunion.
Le gouvernement arménien a également déclaré que les deux ministres se rencontreront avant la fin septembre pour « poursuivre les négociations de fond » sur l’accord de paix recherché par l’Azerbaïdjan.
Michel a déjà déclaré début avril que le Premier ministre arménien Nikol Pashinian et le président azerbaïdjanais Ilham Aliyev se sont engagés à “avancer rapidement” vers la négociation d’un tel accord.
Bakou veut que le traité maintienne la souveraineté azerbaïdjanaise sur le Karabakh. Erevan a déclaré, pour sa part, qu’il devrait se pencher sur le statut du territoire contesté. Les ministres des Affaires étrangères arménien et azerbaïdjanais se sont rencontrés pour la dernière fois à Tbilissi en juillet.
Michel a également déclaré mercredi que lui, Aliev et Pachinian « ont passé en revue les progrès » des efforts en cours pour rétablir les liaisons de transport arméno-azerbaïdjanaises et délimiter la frontière entre les deux États du Caucase du Sud.
« Nous avons convenu que la prochaine réunion des commissions frontalières [arméno-azerbaïdjanaises] aura lieu à Bruxelles en novembre », a ajouté le chef de la plus haute instance décisionnelle de l’Union européenne.
Michel n’a signalé aucun autre accord sur les liaisons de transport. Il a déclaré en mai qu’Aliev et Pachinian s’étaient mis d’accord sur « les principes de l’administration des frontières, de la sécurité, des redevances foncières mais aussi des douanes dans le cadre du transport international ».
L’Arménie et l’Azerbaïdjan doivent rouvrir leur frontière au trafic commercial et passager en vertu d’un cessez-le-feu négocié par la Russie qui a mis fin à leur guerre de six semaines pour le Haut-Karabakh en novembre 2020.
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