Selon les informations publiées dans la presse arménienne, le président de l’Artsakh, Araïk Haroutunian, a annoncé lors du Conseil de sécurité du 22 août sa décision de faire partiellement du commerce via la route d’Akna (Aghdam), par où seraient livrés à l’Artsakh des matériaux de construction, du carburant diesel, des médicaments et d’autres marchandises, tandis que la nourriture serait importée via le couloir de Berdzor par l’intermédiaire des soldats de maintien de la paix russes.
Davit Babayan, conseiller d’Araïk Haroutunian, interrogé à ce sujet par Tert.am, a déclaré que n’ayant pas participé à la session en question, il ne sait pas quels étaient les sujets de l’ordre du jour.
Dans le même temps, il a dit avoir rappelé à plusieurs reprises que la route d’Akna ne peut remplacer le corridor de Berdzor qui est une zone dotée d’un statut politique et juridique, où l’entrée des personnes et des véhicules doit être assurée par la Russie, selon les termes de la déclaration du 9 novembre.
« Si le corridor de Berdzor est remplacé par la route d’Akna, pouvez-vous imaginer quelles conséquences cela pourrait avoir ? Pour telle ou telle raison la route d’Akna peut être ouverte, mais elle ne pourra en aucun cas remplacer le corridor de Berdzor, car la fin de l’Artsakh viendra dès ce remplacement. L’Artsakh sera coupé du monde extérieur et de l’Armé-
nie », a dit Babayan.
Parallèlement celle concernant l’ouverture de la route d’Akna, circulent également d’autres rumeurs selon lesquelles une rencontre entre les représentants du groupe progouvernemental d’Artsakh et la partie azerbaïdjanaise serait prévue dans les prochains jours dans la ville de Barda, en Azerbaïdjan. Concernant cette question, Babayan a déclaré qu’il n’est pas au courant de ce sujet non plus, et qu’ils ne sont pas contre l’idée d’avoir des rencontres, mais que l’important c’est le format et le sujet discuté.
« Si l’Azerbaïdjan considère qu’il s’agit d’un dialogue intra-azerbaïdjanais, cela n’est pas acceptable pour nous. Nous sommes prêts à discuter avec eux des questions humanitaires. S’ils commencent à discuter de la question de la réintégration ou de la dissolution de l’État de l’Artsakh, alors il vaudrait mieux partir d’ici que de rester sur leur territoire. Pour toute personne raisonnable, cette option est la plus acceptable. C’est ça l’alternative ; que personne n’essaie de faire du populisme là-dessus », a-t-il souligné, ajoutant :
« Les Artsakhiotes ont désormais deux voies devant eux : soit nous nous battons, soit nous quittons l’Artsakh ». ⊆
© 2022 Tous droits réservés