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Décès de Zarouhi ODABASHIAN

Nous ne la reverrons plus.

Nous ne croiserons plus ce regard franc et rieur qui la caractérisait.

Zarouhi Odabashian vient de nous quitter sur la pointe des pieds, à l’âge de 55 ans.

Née à Jérusalem, comme de nombreux Arméniens du Proche et du Moyen-Orient,  Zarouhi Odabashian était venue en France pour y faire ses études. Comme beaucoup d’entre eux,  elle finit par y rester.

Après une licence en Langues Etrangères Appliquées (LEA) préparée à l’Université Lumière Lyon 2, elle s’installe à Paris et s’inscrit à l’INALCO pour y préparer un DESS en Relations internationales consacré au Moyen-Orient.

Afin de poursuivre ses études à Paris, elle intègre la Maison des Étudiants Arméniens de la Cité Internationale Universitaire de Paris (CIUP) où elle séjourna de 1995 à 1997, puis dans la maison voisine des Provinces de France de 1997 à 1998.

Dans une entretien publié en 2011 sur le site de l’organisation « Alliance » qui réunit les anciens  résidents de l’ensemble des maisons de la Cité Internationale Universitaire, elle déclarait au sujet de cette expérience : « Je garde d’excellents souvenirs de ce séjour de trois ans au sein de la Cité … de l’incroyable diversité sociale et culturelle que présentaient les résidents qui y séjournaient et la grande panoplie d’activités sportives et culturelles qu’offrait la Cité … tout cela bien sûr dans le cadre architectural tellement chargé et riche de la Cité avec ses 40 pavillons … Je me considérais chanceuse… Ces années m’ont permis de m’enrichir humainement et culturellement au contact des autres et  de prendre la mesure de la  diversité et  de  la richesse qu’offrait  la  Cité  aux nombreux étudiants venus poursuivre des études supérieures dans la capitale ».

 Femme de conviction et d’engagement, elle avait adhéré à cette grande organisation et avait même été élue à son conseil d’administration au sein duquel elle occupa les fonctions de Secrétaire générale.

Dans le même temps, la quasi-totalité de sa vie professionnelle a été consacrée au rayonnement de l’UGAB où elle a assuré pendant de très nombreuses années la fonction de  Responsable de projets. Zarouhi était alors sur tous les fronts, toujours avec la même vitalité et aussi un grand dévouement : communication, coordination des activités, gestion administrative, organisation de grands événements culturels, de programmes éducatifs. Aucun de ces domaines ne lui était étranger.

C’est dans le cadre de son travail au sein de l’UGAB qu’elle avait renoué avec la Maison des Étudiants Arméniens où elle revenait avec toujours avec beaucoup de plaisir pour installer et s’occuper des jeunes étudiants de l’Université Française d’Arménie (UFAR) venus en France dans le cadre de stages professionnels.

Zarouhi avait également été membre de l’Association des Jeunes (HEM) du parti Libéral Ramkavar de Jérusalem dont son père, Mardik Odabashian, décédé en mai 2023, avait été le président.

Zarouhi nous a donc quittés le 29 juillet, sans bruit, et beaucoup trop tôt.

Fille de Jérusalem, elle y reposera pour l’éternité dans quelques jours.

Sa décision d’être enterrée à Jérusalem ne surprendra personne lorsque l’on connait l’attachement quelle  éprouvait pour cette ville.

Son retour en Terre sainte constitue peut-être un dernier acte de résistance, elle qui a dû combattre la maladie qui nous l’a ravie. Peut-être aussi un testament, un message…

Une sacré « bonne-femme », que l’on m’excuse pour cette expression, nous a quittés le 29 juillet pour gagner la Jérusalem céleste.

Aujourd’hui, les communautés arméniennes de France et de Jérusalem sont en deuil.

Nos condoléances attristées à Mme Loussine Odabashian, sa mère,  aux membre de sa famille ainsi qu’aux membres de la famille de l’UGAB qui l’ont côtoyée.

Սիրելի՛ Զարուհի, վարձքդ կատար։

Հողը թեթեւ գայ վրադ։

Բարի ճանապարհ դէպի վերին Երուսաղէմ։

Sahak SUKIASYAN