L’Union pan-arménienne “Kartman-Chirvan-Nakhitchevan” a publié une déclaration au sujet de la proclamation de Chouchi comme « Capitale culturelle du monde islamique en 2024 » par l’Azerbaïdjan.
Ci-dessous la déclaration de l’Union pan-arménienne :
« Comme on vient de l’apprendre, le gouvernement de l’Azerbaïdjan aurait approuvé un programme d’actions visant à déclarer Chouchi “capitale culturelle du monde islamique”, qui prévoit également d’organiser des “Journées de Chouchi” et de nombreux autres événements “culturels” dans les pays islamiques. L’Azerbaïdjan est en train de transformer Chouchi arménienne de « capitale culturelle de l’Azerbaïdjan » en « capitale culturelle du monde islamique », détruisant et mutilant simultanément tout le patrimoine arménien de la ville, transformant l’église du Saint-Sauveur Ghazantchetsots, qui a été bombardée pendant la guerre, profanant la structure spirituelle et architecturale de l’église, vandalisant le Cimetière de Chouchi sous prétexte de construction de route.
Tout cela se déroule dans le cadre du plan d’action visant à empêcher le retour des Arméniens à Chouchi dépeuplée, alors que jusqu’à la guerre des 19 et 20 septembre 2023 et le nettoyage ethnique qui a suivi, conformément à l’article 7 de l’accord tripartite du 9 novembre, L’Azerbaïdjan était obligé d’autoriser le retour des réfugiés, y compris des personnes originaires de Chouchi dans leur lieu de naissance.
Hélas, Chouchi arménienne, exposée aux griffes d’une politique raciste, a été témoin de pogroms d’Arméniens à plusieurs reprises. Il y a 104 ans, les Arméniens de Chouchi étaient déjà confrontés à une menace existentielle, face au gouverneur extrémiste panturquiste, panislamiste et arménophobe convaincu Khosrov bek Sultanov, qui, en 1919, fit les premières tentatives d’incitation aux massacres d’Arméniens. Celui-ci étant également l’un des responsables du massacre de plus de 30 000 Arméniens à Bakou en 1918, avait bien maîtrisé l’expérience de l’impunité tout en massacrant, ce qu’il a pleinement appliquée dans le processus de dépeuplement de Chouchi. Avant le massacre des Arméniens de la ville, Khosrov bek Sultanov avait fait retirer le trésor et fermer le bureau télégraphique de la partie arménienne de la ville et fermé la route Chouchi-Goris. Plus de 20 000 Arméniens sont morts lors des pogroms de Chouchi en 1920. La ville était pratiquement dépeuplée. Cela faisait partie intégrante du plan de l’Azerbaïdjan musulman visant à soumettre complètement le Haut-Karabakh à l’Azerbaïdjan.
Une étude minutieuse du passé historique nous permet d’affirmer que le pouvoir actuel de l’Azerbaïdjan a largement « profité » de cette expérience lors des trois dernières années de violence contre les Arméniens du Haut-Karabakh, en particulier en bloquant illégalement les routes, en utilisant de la force brute, en faisant de fausses déclarations qui soi-disant garantissent la sécurité des gens… dont le point final est le nettoyage éthnique, une fois de plus, aujourd’hui, comme c’était le cas il y a 104 ans.
L’Union pan-arménienne “Kartman-Chirvan-Nakhitchevan” condamne vivement le comportement abusif de l’Azerbaïdjan. Au lieu de réviser les droits violés de plus d’un demi-million d’Arméniens déportés de Kartman, de Chirvan et du Nakhitchevan, d’initier un processus de retour, dans le respect du droit international, de plus de 100 000 Arméniens d’Artsakh soumis à un nettoyage ethnique et de s’inquiéter des problèmes de préservation du patrimoine culturel arménien, l’Azerbaïdjan refuse de mettre fin à sa politique raciste qui ne sert que des intérêts dynastiques étroits. Il s’agit d’une réalité honteuse que la communauté internationale devrait considérer comme urgente et prendre des mesures pratiques. »
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