Selon le Défenseur des Droits de l’homme de l’Artsakh, Guegham Stepanian, près de 11 000 personnes déplacées de force de l’Artsakh ont émigré d’Arménie.

D’après Stepanian, les conditions sociales et de vie précaires en Arménie sont la principale raison de l’émigration. Les personnes déplacées ont du mal à accéder à un logement, à des soins de santé et à des opportunités d’emploi. En conséquence, elles sont contraintes de chercher des opportunités à l’étranger, notamment dans le sud de la Russie où le coût de la vie est plus bas.

Stepanian a déclaré qu’il existait diverses estimations sur le nombre de personnes déplacées de force de l’Artsakh ayant émigré d’Arménie, allant de 11 000 à 15 000. Le nombre exact est difficile à déterminer, car de nombreuses personnes ont pu émigrer sans être enregistrées auprès des autorités arméniennes.

L’émigration a eu un impact significatif sur le secteur éducatif de l’Artsakh selon Stepanian qui a déclaré que seulement 220 des 4 000 enseignants de l’Artsakh sont actuellement employés en Arménie. Cela signifie que les spécialistes qualifiés ont du mal à trouver des emplois appropriés et sont obligés de quitter le pays.

Le Défenseur des Droits de l’homme de l’Artsakh a proposé d’organiser une conférence des donateurs pour répondre aux problèmes sociaux des personnes déplacées de force. Il a également suggéré que le gouvernement arménien mette en œuvre des politiques pour améliorer les conditions de vie et créer des opportunités d’emploi en Arménie.

Outre l’émigration, Stepanian a présenté les résultats d’une enquête sur les victimes du conflit du Haut-Karabakh. Selon les données collectées, 223 Arméniens ont été tués lors des affrontements de septembre 2023, dont 21 civils et 6 enfants portés disparus. En outre, 238 personnes ont été tuées dans l’explosion d’un dépôt de carburant près de Stepanakert.