Le président nouvellement élu d’Iran, Masoud Pezeshkian, dans un article intitulé « Mon message au nouveau monde » et publié dans Tehran Times, souligne que son pays donnera la priorité au renforcement des relations avec ses voisins.

Pezeshkian fait remarquer que l’Iran est favorable à la création d’une « région forte », plutôt que d’une région où un pays cherche à dominer les autres.

Il s’est dit convaincu que les États voisins et frères ne devraient pas gaspiller leurs précieuses ressources dans une compétition destructrice, une course aux armements et un endiguement injustifié des uns par les autres. Il a souligné que l’Iran s’efforcerait au contraire de créer un environnement dans lequel les ressources seraient consacrées au développement et au progrès de la région, dans l’intérêt de tous.

« Nous sommes impatients de travailler avec la Turquie, l’Arabie saoudite, Oman, l’Irak, Bahreïn, le Qatar, le Koweït, les Émirats arabes unis et les organisations régionales pour approfondir nos liens et relever les défis communs », déclare le président iranien dans l’article, ajoutant que son administration encouragerait les pays arabes voisins à coopérer et à utiliser tous les leviers politiques et diplomatiques pour donner la priorité à un cessez-le-feu permanent dans la bande de Gaza afin de mettre fin au carnage et d’éviter que le conflit ne s’étende. Dans cet article, Pezeshkian évoque également le conflit russo-ukrainien et indique que Téhéran cherche à instaurer la paix entre les peuples russe et ukrainien et que l’Iran soutiendrait les initiatives allant dans ce sens.

« La Chine et la Russie nous ont soutenus dans les moments difficiles, et nous apprécions profondément cette amitié. La Russie est un allié stratégique précieux et un voisin de l’Iran, et mon administration continuera à étendre et à renforcer notre coopération », écrit le Président iranien.

S’agissant de la région, Pezeshkian fait remarquer qu’elle souffre depuis longtemps de guerres, de conflits sectaires, de terrorisme, d’extrémisme, de trafic de drogue, de pénuries d’eau, de crises de réfugiés, de dégradation de l’environnement et d’ingérences étrangères.

« Le temps est venu de résoudre ces problèmes communs dans l’intérêt des générations futures ; la coopération sera le principe directeur de notre politique étrangère », souligne le président iranien dans son message, sans toutefois citer ni l’Arménie, ni l’Azerbaïdjan.