Kotcharian exclut tout soutien à Pachinian

L’ancien président Robert Kotcharian a rejeté les appels de son prédécesseur Levon Ter-Petrosian à l’opposition arménienne pour qu’elle se rallie au Premier ministre Nikol Pachinian et participe à signer un accord de paix impopulaire avec l’Azerbaïdjan.

Kotcharian, qui dirige la principale alliance d’opposition Hayastan, a insisté sur le fait que Pachinian devait démissionner, car il est incapable de faire face aux graves problèmes de sécurité auxquels l’Arménie est confrontée.

« Afin de résoudre un problème, vous devez d’abord diagnostiquer ce problème, puis le neutraliser », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse. « On nous dit maintenant de nous unir autour d’un problème. Mais quel est notre objectif ? Sauver l’Arménie ou sauver le problème de l’Arménie ? Un changement de régime est impératif. »

Ter-Petrossian a déclaré que les forces de l’opposition devaient accepter de partager avec Pachinian la responsabilité des « solutions douloureuses » au conflit avec l’Azerbaïdjan et la Turquie. Il a affirmé que l’Arménie devra faire des concessions encore plus grandes si elle rejette un tel règlement maintenant.

Faisant écho aux déclarations de ses alliés politiques, Kotcharian a déclaré que Ter-Petrossian voulait essentiellement que l’Arménie capitule devant ses ennemis jurés sans combat. « Vous n’avez pas besoin de consolidation pour capituler », a-t-il raillé.

« En général, ce sont les gouvernements, pas l’opposition, qui sortent les pays des crises », a poursuivi Kotcharian. « En temps de crise, l’opposition peut soulever la question du changement de régime et, si elle est suffisamment forte, parvenir à un changement de régime et ensuite surmonter la crise. »

La deuxième force d’opposition parlementaire arménienne dirigée par un autre ex-président, Serge Sarkissian, a également rejeté les appels de Ter-Petrossian. Comme des hauts responsables du Hayastan, certains de ses membres ont accusé Ter-Petrosian d’avoir aidé Pachinian, son ancien protégé, à s’accrocher au pouvoir.

Ter-Petrossian, dont le parti n’occupé pas de siège au parlement depuis 2017, aurait appelé l’opposition à soutenir Pachinian lors d’une réunion avec Kotcharian et Sarkisian organisée par Catholicos Garegin II le 22 septembre. Kotcharian a indiqué qu’il est ouvert à de nouvelles discussions avec Ter-Petrossian malgré leurs différences majeures.