Depuis quelque temps, nous sommes habitués à voir et entendre que toutes les églises arméniennes séculaires d’Artsakh, et même certaines situées en Arménie, sont qualifiées d’« albaniennes » par la machine de propagande azerbaïdjanaise.
Cette campagne effrénée, visant à réattribuer l’héritage culturel et religieux arménien à d’autres cultures, vient de franchir un nouveau cap. Récemment, une publication sur les réseaux sociaux d’un utilisateur azerbaïdjanais prétendait que le monastère de Noravank, situé dans la région de Vayots Dzor en Arménie, serait une « église mongole de l’Azerbaïdjan occidental ».
D’une pierre deux coups :
Nous sommes déjà familiers des ambitions azerbaïdjanaises autour du fantasme de « l’Azerbaïdjan occidental ». Mais en ce qui concerne cette campagne visant à nier l’appartenance du patrimoine religieux et culturel arménien, la tentative en question est aussi absurde qu’invraisemblable.
Il est bien établi, par des faits historiques, que le peuple mongol n’a pratiquement jamais compté de minorités chrétiennes. Aujourd’hui encore, malgré les dynamiques de la mondialisation, ce constat demeure inchangé. Même pour falsifier, un minimum d’effort est requis, mais celui-ci semble avoir été évité ici, tout comme, d’ailleurs, dans le cas du gâteau arménien « gata », avec son inscription « Geghard » en lettres arméniennes, présenté comme une pâtisserie typiquement azerbaïdjanaise.
La créativité azerbaïdjanaise dans l’attribution du patrimoine religieux et culturel arménien à d’autres semble manquer de rigueur et oscille de manière arbitraire d’une nation à une autre. Si cette tendance se poursuit, après des hypothèses d’appartenance chinoise, esquimaude ou autre…, il n’est pas exclu qu’un jour, ce patrimoine « revienne » officiellement à sa véritable origine arménienne, bouclant ainsi la boucle.
Ces absurdités ne relèvent pas seulement de la satire, mais soulèvent de réelles inquiétudes. Comme le martelait la propagande nazie :
« La vérité n’existe pas en soi. Il suffit de répéter un mensonge suffisamment de fois pour qu’il devienne une réalité. »
Face à cette réécriture systématique de l’histoire, il est impératif de préserver la mémoire et la vérité sur l’héritage arménien.
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