Le président français Emmanuel Macron a accusé la Russie d’inciter l’Azerbaïdjan à attaquer l’Arménie dans le but de déstabiliser le Caucase du Sud.
« Ce qui s’est passé à la frontière ces deux dernières années… 5 000 soldats russes sont censés être là [en Arménie] pour garantir la frontière, [mais] les Russes ont utilisé ce conflit vieux de plusieurs siècles et ont joué le jeu de l’Azerbaïdjan avec la complicité turque et sont venus pour affaiblir l’Arménie qui était autrefois un pays dont elle était proche », a accusé Macron dans une interview sur France 2.
Macron a déclaré que Moscou « veut semer le désordre dans le Caucase pour nous déstabiliser tous ». Et il a de nouveau accusé l’Azerbaïdjan pour les affrontements des 13 et 14 septembre.
Le président russe Vladimir Poutine a réagi vendredi, se disant « surpris » par les propos de Macron.
« Je pense que, dans ces déclarations, il n’y a aucune compréhension du déroulement du conflit », a déclaré Poutine. « Donc, ils (les propos de Macron) sonnaient faux, je dirais même déformés, et sont donc inacceptables. »
« La Russie a toujours cherché sincèrement à résoudre tous les conflits, y compris les problèmes liés au Karabak », a-t-il ajouté.
Maria Zakharova, la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, s’est montrée plus combative, jugeant les propos de Macron « scandaleux et absolument inacceptables ».
« De telles attaques… sont la preuve de tentatives de transfert de la logique de confrontation de l’Ukraine vers d’autres parties de l’espace post-soviétique, y compris le Caucase du Sud », a-t-elle déclaré. « Les affirmations absurdes du président français témoignent du désintérêt de Paris pour l’établissement d’une paix durable dans la région et remettent en cause la capacité de son pays à y jouer un rôle constructif. »
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