Le ministre de la Défense de la République d’Arménie, Souren Papikian effectuait une visite de travail en France. Reçu le 23 octobre par son homologue (ministre des Armées) Sébastien Lecornu, Papikian à été solennellement accueilli au Ministère des Armées où les hymnes nationaux de la République d’Arménie et de la République française ont retenti.
La rencontre des deux ministres qui a suivi la cérémonie d’accueil, s’est déroulée en présence des ambassadeurs d’Arménie et de France, Hasmik Tolmajian et Olivier Decottignies. Au cours de l’ntretien, ont été évoquées les questions liées à la coopération franco-arménienne dans le domaine de la défense et de la sécurité régionale.
Une synthèse de l’avancement des mesures convenues lors des discussions tenues à Paris en septembre 2022 et en juin dernier a été faite. De nouvelles opportunités de développement de la coopération, comme l’acquisition de systèmes de défense, l’éducation militaire, la formation, l’échange d’expérience et d’autres domaines d’intérêt mutuel ont été examinées.
Les parties ont hautement apprécié l’état actuel de la coopération et ont exprimé leur volonté de déployer des efforts pour la développer davantage.
La rencontre officielle a été suivie d’une conférence de presse au cours de laquelle le ministre français des Armées a pris la parole en premier. La « relation de défense » entre France et Arménie « repose sur le principe simple que vous devez pouvoir vous défendre et défendre votre population », a expliqué Sébastien Lecornu, avant d’annoncer la signature d’un contrat entre Erevan et le groupe français Thalès, ainsi qu’une lettre d’intention avec le fabricant européen de missiles MBDA.
Le contrat porte sur l’acquisition de trois radars Ground Master (GM200) de Thalès, a-t-il précisé le ministre, sans toutefois dévoiler le montant.
Ce radar de portée moyenne, déjà fourni à l’Ukraine, « permet d’avoir des capacités de détection remarquables », a rappelé le ministre. Il peut détecter un aéronef ennemi à 250 km de distance, que celui-ci vole à faible vitesse et basse altitude comme les drones, ou à haute altitude comme les avions de combat.
« La détection n’a de sens que si elle s’accompagne de modules d’intervention et d’interception des attaques qui viendraient du ciel », a remarqué M. Lecornu. D’où la lettre d’intention d’achat signée avec MBDA « sur des dispositifs de type Mistral », un missile sol-air de courte portée.
Le ministre français a insisté sur le fait qu’il s’agissait d’armements défensifs qui n’ont pas de visée « agressive ».
Le Ministre de la Défense de la République d’Arménie a pour sa part exprimé sa gratitude à la partie française pour son soutien global au développement de la coopération en matière de défense.
Les ministres ont répondu aux questions des journalistes, avant de terminer par la signature d’une série de documents sur la coopération.
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