Selon Maria Zakharova, porte-parole du ministère des Affaires étrangères de la Fédération de Russie, « la base des relations entre la Russie et la Turquie constitue une coopération économique mutuellement bénéfique et la coopération culturelle et humanitaire constitue un bloc distinct des relations bilatérales entre ces deux pays ». De fait, la complicité entre Poutine et Erdogan est donc désormais ouvertement assumée, du moins par le Kremlin. 

Pour ceux qui auraient encore des doutes sur l’alliance entre ces deux « démocratures », on retiendra de cette déclaration la phrase sui-vante : « Le développement dynamique des relations bilatérales russo-turques repose sur plusieurs points clés. Premièrement, il s’agit d’un dialogue politique franc, du plus haut niveau et sans précédent. On peut dire que dans l’histoire de nos relations bilatérales il n’a  probablement jamais existé une interaction aussi sincère, riche, fructueuse et efficace, qui donne une impulsion au reste de la communauté ».

Le réchauffement des relations entre Bakou et Moscou et l’exaltation par le MEA de Russie de la qualité des relations entre la Russie et la Turquie ont au moins le mérite d’éclaircir les choses. Il ne nous reste plus qu’à en tirer les consequences.

Sahak Sukiasyan