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La Turquie espère mettre en œuvre le projet du corridor de Zanguezour d’ici 2029

La Turquie espère que le projet du corridor de Zanguezour sera mis en œuvre d’ici 2029, rapporte l’agence de presse azerbaïdjanaise Trend.az via la déclaration du ministre des Transports et de l’Infrastructure du pays, Abdülkadir Uraloglu, aux médias locaux.

“Nous considérons ce couloir comme irremplaçable”, a souligné Uraloglu.

Il a déclaré que la partie azerbaïdjanaise du corridor (de Bakou à Horadiz) était en voie d’achèvement.

“La longueur de la section turque du corridor est de 224 km. Au total, l’ensemble du processus de création de ce corridor prendra cinq ans. Ainsi, d’ici 2028, nous aurons terminé tous les travaux”, a noté le ministre.

La construction est en cours sur le tronçon allant d’Horadiz à Ordubad (Nakhitchevan en Azerbaïdjan), à l’exception de la partie qui traverse le territoire arménien, a-t-il expliqué.

“La route existante reliant la République autonome du Nakhitchevan à la Turquie, longue d’environ 100 km, aura besoin d’être reconstruite. Son extension sera la voie ferrée Igdir-Kars, pour laquelle des appels d’offres ont déjà été lancés, et nous commencerons sa pose cette année “, a souligné Uraloglu.

Le ministre a également souligné que le Premier ministre arménien Nikol Pachinian avait récemment réagi positivement à ce couloir, même si auparavant, la partie arménienne s’opposait fermement à un tel projet.

“La longueur de la section arménienne du corridor de Zanguezour est d’environ 43 km. En cas d’accord, la partie arménienne devra entamer des travaux et à la fin de ces travaux on pourra enfin considérer que le corridor est entièrement achevé”, a-t-il déclaré.

Il a également mentionné que l’Iran a proposé la construction d’une route de son côté qui relierait l’Azerbaïdjan à la République autonome du Nakhitchevan et à la Turquie à travers son territoire (en contournant l’Arménie), et que des négociations sont en cours à ce sujet.

“Le corridor de Zanguezour est la route la plus courte permettant à la Turquie d’atteindre l’Asie centrale et les pays turcs”, a ajouté le ministre.

Proposé par la partie azerbaïdjanaise, le corridor de Zanguezour vise à établir une liaison de transport entre les territoires azerbaïdjanais et son enclave, le Nakhitchevan, en passant par le territoire arménien. Ce corridor est apparu dans le cadre de la déclaration trilatérale signée par les dirigeants azerbaïdjanais, arméniens et russes à la suite de la deuxième guerre du Karabakh en 2020.

En effet, un point de cette déclaration souligne l’engagement réciproque des parties à assurer la sécurité des liaisons de transport, de toutes les voies de communication, et dans ce cadre notamment vers le Nakhitchevan, en facilitant la libre circulation des personnes, des véhicules et des marchandises dans les deux sens. Sauf que l’interprétation de la formulation “libre circulation” est un sujet de désaccord profond entre les parties arménienne et azerbaïdjanaise. Alors que l’Azerbaïdjan et la Turquie exigent que le corridor de Zanguezour voit le jour complètement en dehors du contrôle de l’Arménie (ce qui reviendrait, ni moins, ni plus, à une cession de territoires arméniens), Erevan veut légitimement et logiquement en garder le contrôle selon le principe de la souveraineté.