L’ambassadeur de Russie en Arménie, Sergueï Kopirkine, a déclaré qu’il n’avait aucune raison de croire que son pays renoncerait à ses obligations envers l’Arménie dans le cadre de leur accord bilatéral. Cette déclaration fait suite à des inquiétudes exprimées quant à l’engagement de Moscou à protéger Erevan en cas d’invasion azerbaïdjanaise.

Lors d’une interview accordée à 24 News, Kopirkine a affirmé que les déclarations publiques de la Russie ne laissaient aucun doute sur son engagement envers l’Arménie. « Nos déclarations publiques ne permettent pas d’en douter », a-t-il insisté.

Cependant, l’ambassadeur a exprimé des inquiétudes concernant les déclarations « hostiles » envers son pays. Se référant en particulier aux accusations portées par le président de l’Assemblée nationale arménienne, Alen Simonian qui avait déclaré : « Lorsque le moment était venu de protéger l’Arménie, la Russie ne l’a pas fait. Nous avons une fois de plus cru qu’ils [Ndlr: les Russes] nous protégeraient, mais ils nous ont trompés à nouveau, et finalement ils ont essayé de nous impliquer dans une nouvelle guerre mais cette fois-ci sur le territoire même de l’Arménie, pour ensuite venir la “sauver” », Kopirkine a affirmé : « Quand je vois que de telles choses sont dites au public, une question s’impose. Dans quel but cela est fait ? Car il s’agit de pur mensonge, et les gens le savent très bien. » 

L’ambassadeur de Russie s’inquiète du fait que de « telles accusations » soient portées par un haut responsable arménien, qui « fait partie de l’équipe gouvernementale depuis longtemps et de ce fait, est parfaitement informé que des dialogues ont lieu entre la Russie et l’Arménie pour clarifier les problèmes qui ont pu avoir lieu. Mais quand il lance de telles accusations, elles laissent supposer que la Russie organise quelque chose. Pourtant il sait très bien que la Russie a été le seul pays à avoir pris toutes les mesures possibles pour mettre fin aux massacres et empêcher qu’une catastrophe ne se produise à tous points de vue, alors que la situation était extrêmement compliquée et difficile sur place, pour la Russie aussi. »

Quant aux tensions actuelles entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan, Kopirkine a souligné l’importance d’une résolution pacifique du conflit. « Nous devons trouver un moyen de sortir de cette situation », a-t-il déclaré. « Nous ne pouvons pas nous permettre de répéter les erreurs du passé. »