L’Arménie et l’Azerbaïdjan créent officiellement des commissions frontalières

L’Arménie et l’Azerbaïdjan ont annoncé presque simultanément la composition de leurs commissions frontalières respectives lundi soir, un jour après que les dirigeants des deux pays ont convenu à Bruxelles de convoquer les groupes « dans les prochains jours ».

Les deux délégations seront dirigées par les vice-premiers ministres des pays, Mher Grigoryan d’Arménie et Shahin Mustafayev d’Azerbaïdjan.

Le groupe arménien comprend onze autres responsables de haut niveau, dont les vice-ministres des affaires étrangères, de la défense, de l’administration territoriale et des infrastructures. Les forces armées et le service de sécurité nationale envoient également des hauts fonctionnaires.

La délégation azerbaïdjanaise est presque deux fois plus nombreuse, avec Mustafayev et vingt-deux autres responsables, représentant un large éventail de ministères et d’autres organes de l’État. La commission azerbaïdjanaise implique notamment les chefs de neuf districts limitrophes de l’Arménie, dont plusieurs districts capturés par l’Azerbaïdjan lors de la guerre de 2020.

Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a eu lundi des appels téléphoniques séparés avec ses homologues arménien et azerbaïdjanais pour discuter de la formation de la commission conjointe des frontières, ainsi que des efforts en cours pour débloquer les liaisons de transport entre Erevan et Bakou.

Grigoryan et Mustafayev, les vice-premiers ministres, devraient également être le fer de lance du déblocage des transports. Peu d’informations ont été rendues publiques jusqu’à présent sur l’état de ces efforts, bien que le secrétaire du Conseil de sécurité, Armen Grigoryan, ait déclaré lundi que la restauration du chemin de fer du sud de l’Arménie faisait partie des sujets « en discussion ».

Le gouvernement arménien a précédemment estimé que la réparation du chemin de fer, qui relierait l’Arménie et l’Azerbaïdjan continental via le Nakhitchevan et le Sunik, prendrait trois ans et coûterait environ 200 millions de dollars.

Pendant ce temps, Aliyev s’est entretenu par téléphone lundi avec le président turc Recep Tayyip Erdoğan pour faire le point sur sa rencontre avec Pachinian et Michel la veille. Les deux dirigeants auraient tous deux « évalué positivement les résultats » de la réunion de Bruxelles.

L’Azerbaïdjan et la Turquie mènent actuellement des exercices militaires conjoints dans la ville de Kars, à seulement quelques kilomètres de la frontière arménienne.