L’Organisation du traité de sécurité collective (OTSC) dirigée par la Russie n’a pas réagi correctement aux combats à grande échelle qui ont éclaté à la frontière entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan plus tôt cette semaine, a déclaré vendredi Armen Grigorian, le secrétaire du Conseil de sécurité arménien.

Le gouvernement arménien a fait appel à l’alliance quelques heures après le déclenchement des hostilités meurtrières de la semaine dernière. Les présidents de la Russie, de la Biélorussie, du Kazakhstan, du Kirghizistan et du Tadjikistan ont discuté de la demande lors d’un sommet vidéo d’urgence présidé par le Premier ministre Nikol Pachinian et ont décidé d’envoyer une mission d’enquête sur place.

Armen Grigorian a précisé qu’Erevan sollicitait « l’assistance militaire et militaro-politique » de l’OTSC pour l’aiderait à chasser les forces azerbaïdjanaises de son territoire. « C’était notre demande à l’OTSC », a déclaré Grigorian. « Jusqu’à présent, cela n’a pas été réalisé. Donc, à cet égard, [la réponse de l’OTSC] ne peut pas nous satisfaire. »

Lorsqu’on lui a demandé si Erevan avait demandé à la Russie et aux autres États membres de l’OTSC d’envoyer des troupes en Arménie, il a répondu : « La communauté internationale dispose de nombreux instruments, allant des instruments militaro-politiques aux instruments diplomatiques et économiques. »

Le responsable ne serait pas non plus attiré par les appels nationaux croissants pour que l’Arménie quitte le bloc dirigé par la Russie. « C’est l’OTSC, pas l’Arménie, qui devrait y penser », a-t-il déclaré.

Le ministre des Affaires étrangères Ararat Mirzoyan a déclaré que la plupart des principales puissances étrangères avaient exprimé leur soutien au territoire arménien et tenu l’Azerbaïdjan responsable des pires combats dans la zone de conflit du Haut-Karabakh depuis la guerre de 2020.

« Mais je dois aussi admettre que nous avions des attentes un peu plus élevées de la part de certains pays ou d’un pays, et ce n’est un secret pour personne que dans certains cas, ces attentes n’ont pas été tout à fait satisfaites », a déclaré Mirzoyan lors d’une réunion hebdomadaire du gouvernement à Erevan.