L’Arménie nie avoir accepté un « corridor » pour l’Azerbaïdjan

L’Arménie a démenti mardi l’affirmation du président azerbaïdjanais Ilham Aliev selon laquelle il aurait accepté d’ouvrir un corridor terrestre permanent qui reliera l’Azerbaïdjan à son enclave du Nakhitchevan.

Un haut responsable arménien a insisté sur le fait que lors de leur réunion du week-end à Bruxelles, Aliev et le Premier ministre Nikol Pachinian sont parvenus à des accords uniquement sur les liaisons de transport conventionnelles entre leurs pays.

S’adressant à son homologue turc Recep Tayyip Erdogan ce lundi, Aliev a déclaré que les deux parties avaient convenu d’ouvrir un « corridor du Zanguézour » qui consisterait en une route et une voie ferrée reliant le Nakhitchevan au reste de l’Azerbaïdjan.

Aliyev a demandé à plusieurs reprises la mise en place d’un tel corridor. Il a déclaré à la fin de l’année dernière que les personnes et les marchandises qui l’utilisaient devaient être exemptées des contrôles aux frontières arméniennes. Les dirigeants arméniens ont rejeté ses demandes.

« La position de l’Arménie n’a connu aucun changement », a déclaré le secrétaire du Conseil de sécurité du pays, Armen Grigorian. « Sur le territoire de l’Arménie, aucune route ou liaison de transport ne peut fonctionner selon la logique d’un corridor. Tous les accords conclus à Bruxelles s’inscrivent dans le cadre des déclarations publiques faites précédemment par des responsables arméniens », a déclaré Grigorian.

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