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En raison de la situation au Haut-Karabakh, Nareg Mkertchian, le ministre du Travail et des Affaires sociales a rencontré le 24 septembre les représentants de plusieurs dizaines d’organisations internationales, de fondations et d’organisations non gouvernementales œuvrant en Arménie. Au cours de la réunion, un certain nombre de questions liées aux besoins des citoyens déplacés de force du Haut-Karabakh et la coopération avec les partenaires internationaux ont été évoquées. Un accord a été conclu pour mettre en œuvre des mesures de soutien aux populations déplacées en concertation avec le ministère.
De son côté, Mme Jeanna Andréassian, Ministre de l’Éducation, des Sciences, de la Culture et des Sports s’est adressé à l’ensemble des enseignants, des étudiants et des élèves du pays : « Chers enseignants, de nombreux compatriotes originaires du Haut-Karabakh, parmi lesquels un grand nombre d’enfants marqués par des souffrances et des épreuves inhumaines sont déjà arrivés aujourd’hui, et arriveront en Arménie dans les prochains jours. Je suis certaine que nous accueillerons nos enfants dans nos écoles à bras ouverts et, grâce à notre bienveillance et à notre chaleur, nous essaierons de leur offrir, autant que faire se peut, un environnement accueillant et solidaire pour tenter d’alléger les souffrances de ces derniers jours … Chers étudiants, je suis certaine que beaucoup d’entre vous s’impliqueront également dans toutes les actions de soutien, depuis l’inventaire des besoins des personnes, la fourniture des informations nécessaires jusqu’à un travail plus professionnel. Nos étudiants dans le domaine du travail social et dans les programmes de formation en psychologie pourront par exemple fournir un soutien important dans un cadre professionnel adapté. Nos étudiants en langues étrangères pourront également apporter un soutien important en diffusant les informations nécessaires dans d’autres langues. Nous avons beaucoup de travail devant nous et la participation de chacun d’entre vous sera importante. Aujourd’hui, de nombreux étudiants de l’Université d’État de Goris ont déjà volontairement participé à l’accueil de nos compatriotes à Goris. Dès demain, les universités commenceront à recruter les étudiants volontaires souhaitant s’impliquer pour organiser ces travaux. Nous devons affronter ensemble ces jours difficiles, soyons forts ! »
Une structure d’accueil a été installée à Gornidzor, à l’entrée même du Haut Karabakh. Des équipes médicales et des travailleurs sociaux répondent aux besoins des arrivants. Collaborent dans cette structure, des fonctionnaires de la préfecture du Syunik, des municipalités de la région, du « Service Social Unifié ». Les personnes déportées y reçoivent de la nourriture, des vêtements et d’autres produits de première nécessité. On y recense également leurs besoins.
Dimanche 24 septembre à 22h00, 1050 personnes étaient entrées en Arménie depuis le Haut-Karabakh (30 autobus ont déjà été mis à disposition par les autorités d’Artsakh). Certains d’entre elles avaient émis le vœu de rejoindre des membres de leur famille ou de trouver par eux même un logement, tandis que d’autres étaient pris en charge par les autorités pour être logés dans des structures publiques ou des hôtels.
Les autorités de la République d’Arménie ont annoncé la création d’un plateforme de recensement des besoins premiers des personnes déplacées « https://e-soc.am » et l’ouverture d’une ligne verte le « 114 ».
La mobilisation ira grandissante dans les heures qui viennent et l’ensemble des districts (marz) du pays sont sollicités pour accueillir nos frères et sœurs d’Artsakh.
Elle a déjà gagné la France où le « Fonds arménien » a d’ores et déjà lancé un appel. Des colis alimentaires sont en cours d’acheminement et des logements ont commencé à être construits dans trois villages du Syunik, dont Nerkin Khntzoresk.
Sahak Sukiasyan
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