Lors de la conférence de presse du 27 décembre, le leader du mouvement « Lutte sacrée », Mgr Bagrat, a déclaré que la principale raison de l’échec du mouvement qu’il dirigeait résidait dans la confiance accordée à certaines forces politiques et apolitiques, ainsi qu’à certains responsables, qui, d’une manière ou d’une autre, ont fini par décevoir.
Il a également évoqué un certain nombre de problèmes d’organisation liés aux contraintes de temps.
« Je ne peux pas dire grand-chose, ma moralité ne me permet pas d’en parler. Quoi qu’il en soit, je suis le premier responsable et j’assume cette responsabilité. Nous avions l’assurance que diverses actions seraient mises en œuvre d’une manière ou d’une autre, ce qui aurait produit des résultats. Cependant, elles n’ont pas été exécutées comme prévu », a déclaré Mgr Bagrat.
Il a ajouté que, selon certains, c’était une erreur de fixer le 9 mai, une heure de délai pour la démission de Nikol Pachinian. À son avis, cela n’aurait pas changé grand-chose, qu’il s’agisse d’une heure ou de cinq jours.
« Ce sont les actions qui ont suivi qui nous ont retardés, et non seulement la question de la destitution (de Pachinian – « NH »). Nous n’avons pas réussi à aligner correctement la séquence des étapes prévues. Objectivement, je dois l’admettre : j’ai fait des erreurs ici, j’en ai fait là… J’ai fait des erreurs tout au long. Mais pourquoi ne pas parler aussi de ce qui a été bien fait ? Est-ce qu’il n’y a vraiment rien qui a été réussi ? », a-t-il poursuivi.
Mgr Bagrat a souligné que les manifestations n’étaient pas sans raisons, et que lui-même n’était pas apparu sur scène par hasard. Il a expliqué qu’il ne pouvait pas révéler certaines parties de leurs projets, car l’expérience a montré que ces informations finissaient par atteindre des milieux qui les sabotaient.
Rappelons que, depuis avril, Mgr Bagrat s’est engagé activement en politique, organisant des rassemblements d’abord dans la région du Tavush, puis à Erevan et ensuite dans différentes régions d’Arménie, en exigeant la démission du Premier ministre Nikol Pachinian. Cependant, la dynamique des rassemblements a faibli après les affrontements survenus près du bâtiment de l’Assemblée nationale le 12 juin.
Après une pause, le mouvement « Lutte sacrée » a organisé un rassemblement le 22 septembre au complexe sportif et de concerts « Karen Demirdjian ». Le dernier rassemblement a eu lieu le 2 octobre, sur la place de la République à Erevan. Ce jour-là,Mgr Bagrat avait annoncé que la lutte se poursuivrait jusqu’à la destitution de Pachinian.
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