Samuel Chahramanian, nouveau président de la République d’Artsakh
« Je voudrais adjoindre mes félicitations les plus chaleureuses aux Artsakhiotes qui nous obligent au respect et à la solidarité. Il est tout à fait remarquable qu’un peuple torturé par la faim, menacé de génocide par un régime criminel élise son président sans heurt, sans trouble à l’ordre public alors que les troupes surarmées et fanatisées du régime Aliev campent dans les territoires occupés, à quelques kilomètres de la capitale » a commenté François Pupponi, le Président du Cercle d’Amitié France-Artsakh qui a ajouté que cela « témoigne du haut degré de maturité démocratique du peuple artsakhiote et, par contraste, du scandale que représentent les inclinations de l’Union européenne pour un régime d’oppression et d’arriération politique comme celui de l’Azerbaïdjan ».
Ces élections anticipées ont été organisées après la démission d’Araïk Haroutiounian, le précédent président acculé par la situation sécuritaire du pays menacé sur toutes ses frontières et subissant un blocus impitoyable.
Le vote survient alors que l’Azerbaïdjan continue de divertir la communauté internationale par des manœuvres dilatoires en lieu et place de l’ouverture immédiate et inconditionnelle du couloir de Latchine, autorisant la libre circulation entre l’Arménie et l’Artsakh et le ravitaillement de ce dernier. Cette ouverture du couloir de Latchine est exigée par toute la communauté internationale.
La Cour Internationale de Justice a exigé le 22 février la levée immédiate et inconditionnelle du blocus qui affame les Artsakhiotes depuis le 12 décembre dernier. De hautes autorités morales – tels Luis Moreno Ocampo, ancien procureur général de la Cour Pénale Internationale ou Juan Ernesto Mendez, ancien conseiller spécial du Secrétaire général de l’ONU sur les génocide – évoquent sans ambages un génocide. La France pourrait à nouveau saisir le Conseil de Sécurité de l’ONU tandis que l’Artsakh connaît ses premières victimes mortes de faim.
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