Le ministère des Affaires étrangères d’Arménie répond aux déclarations d’Aliev

Le ministère arménien des  Affaires étrangères a répondu aux déclarations du président azerbaïdjanais, Ilham Aliev, les qualifiant de « tentatives pour saper les processus de règlement dans le Caucase du Sud ».

Ci-dessous le communiqué du ministère :

« Les déclarations du président azerbaïdjanais Ilham Aliev du 18 avril 2023 montrent une fois de plus ses intentions de saper les efforts de la partie arménienne et de la communauté internationale visant à établir la paix dans le Caucase du Sud.

Par ces déclarations, Ilham Aliev montre un mépris évident pour divers partenaires internationaux, en présence et par l’intermédiaire desquels l’Azerbaïdjan a reconnu l’intégrité territoriale de l’Arménie et a assumé un certain nombre d’obligations claires, notamment la démarcation entre la République d’Arménie et la République d’Azerbaïdjan sur la base de la Déclaration d’Almaty et sur la création d’un mécanisme internationale pour aborder les droits et les garanties de sécurité du peuple du Haut-Karabakh.

De plus, avec ses déclarations, le Président de l’Azerbaïdjan accepte ouvertement le fait de l’attaque et de l’occupation planifiées des territoires souverains de la République d’Arménie, et révèle ouvertement ses intentions de soumettre la population du Haut-Karabakh à un nettoyage ethnique. Le président azerbaïdjanais, sous la direction duquel des violations flagrantes des droits de l’homme se produisent dans ce pays, profère clairement des menaces existentielles à l’encontre de la population pacifique du Haut-Karabakh vivant dans sa patrie.

Les paroles de haine exprimées par les hauts dirigeants de l’Azerbaïdjan envers le peuple arménien tendent évidemment à approfondir l’intolérance et la haine vis-à-vis du peuple arménien, et qui ont été propagées par l’État pendant des décennies parmi le public azerbaïdjanais, dont sont également les conséquences les crimes de guerre, les exécutions extrajudiciaires de prisonniers de guerre et d’otages civils, sur fond d’appartenance ethnique, commis par les représentants des forces armées azerbaïdjanaises, ainsi que l’enregistrement vidéo de ces meurtres et leurs diffusion, en toute fierté, par les personnes qui les ont perpétrés.

Les déclarations des dirigeants politiques azerbaïdjanais ont également inspiré le fait qu’il y a quelques jours, un soldat azerbaïdjanais a illégalement envahi le territoire de l’Arménie et délibérément assassiné un citoyen arménien et tenté d’informer la partie azerbaïdjanaise à ce sujet, ainsi que de son intention de tuer de nombreux autres civils arméniens. Nous sommes sûrs qu’après la déclaration mentionnée du président de l’Azerbaïdjan, le fait que ces crimes et les crimes susmentionnés soient organisés au niveau de l’État ne pourra faire l’objet de plus aucun doute auprès de la communauté internationale.

Au lieu de chercher des solutions stables et durables aux problèmes qui se sont accumulés dans la région depuis des années, l’Azerbaïdjan essaie de faire avancer ses ambitions expansionnistes en recourant à la force et à la menace de la force. La partie arménienne a mis en garde à plusieurs reprises contre les perspectives de déstabilisation de la situation de cette politique menée par l’Azerbaïdjan et a attiré l’attention de la communauté internationale sur les dangers d’une telle ligne de conduite. »

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Notons que dans une interview accordée aux médias locaux le 18 avril, Aliev a déclaré que les Arméniens du Karabakh devraient soit accepter la citoyenneté azerbaïdjanaise, soit partir. « L’Azerbaïdjan a déclaré à plusieurs reprises qu’il ne va discuter de ses affaires intérieures avec aucun pays, et le Haut-Karabakh relève des affaires intérieures de l’Azerbaïdjan » a-t-il déclaré. Dans la même interview, le président de l’Azerbaïdjan a de nouveau menacé et insulté les Arméniens.

Éditorial