Les autorités azerbaïdjanaises préparent-elles une « opération spéciale » en Artsakh ?

Les autorités azerbaïdjanaises ont annoncé par le biais des médias pro-gouvernementaux la mise en œuvre d’une « opération spéciale » en Artsakh. Le journal Haqqin.az a publié un article sur ces intentions, intitulé « Qui de l’Azerbaïdjan ou de la Russie désarmera-il les formations armées illégales au Karabakh ? »

Ci-dessous, nous citons des extraits de cet article :

« Nous sommes contraints de constater que plus de deux ans après la fin de la deuxième guerre du Karabakh et contrairement à l’accord tripartite du 10 novembre 2020, les restes de l’armée arménienne vaincue se trouvent toujours, comme par le passé, dans la zone de responsabilité des casques bleus russes. Et malgré le fait que, sous la pression diplomatique de Bakou, l’Arménie a déclaré à plusieurs reprises qu’elle avait complètement retiré les restes de l’armée régulière du Karabakh, de nombreux faits prouvent que des citoyens arméniens servent comme soldats dans les rangs des forces armées illégales, groupes opérant sur le territoire azerbaïdjanais sous les auspices de  “ l’armée de défense ”.

Dans le même temps, les médias azerbaïdjanais publient des informations reçues des structures militaires, selon lesquelles ces formations illégales sont entraînées par les instructeurs de la société militaire privée de mercenaires russes “ Wagner ”, et les casques bleus russes leur livrent des armes et des munitions par leurs moyens du transport. En d’autres termes, le groupe armé illégal d’Arméniens, au nombre d’environ 10 à 15 000, reste toujours une source de menace et de tension dans la région montagneuse du Karabakh…

(…) Il est clair que l’Azerbaïdjan ne permettra pas la création d’une zone démilitarisée sur son territoire et, par conséquent, ne permettra pas que le nombre de casques bleus russes augmente. Selon les nombreuses déclarations de Bakou, il est inutile de négocier sur les droits et la sécurité de la population arménienne du Karabakh sans le désarmement inconditionnel des organisations illégales.

Mais même si un accord est trouvé sur cette question, qui désarmera les formations illégales ? L’Arménie, qui parle littéralement la même langue que les séparatistes du Karabakh ? Ou la Russie, qui, citant la formulation vague du mandat des Casques bleus, coopère étroitement avec les séparatistes arméniens, et les arme même.

En d’autres termes, une situation d’impasse a été créée et l’Azerbaïdjan reste la seule partie intéressée par le désarmement complet et inconditionnel de la soi-disant « armée de la RHK ». Et cela signifie qu’une opération spéciale, pour toute la zone relevant de la responsabilité des casques bleus russes, est inévitable. »

Ainsi, les autorités azerbaïdjanaises annoncent ouvertement un nettoyage ethnique des Arméniens. Et ce, avec l’entière permission de la communauté internationale, en particulier de « l’Occident civilisé », à savoir l’Union européenne et les États-Unis qui sont « amicaux et coopérants » avec l’Azerbaïdjan…