Les ministres des Affaires étrangères d’Arménie et d’Azerbaïdjan n’ont fait état d’aucun accord concret après s’être rencontrés à Tbilissi samedi dernier.
Selon le ministère arménien des Affaires étrangères, le ministre des Affaires étrangères Ararat Mirzoyan a discuté avec son homologue azerbaïdjanais Djeyhoun Bayramov « du respect des engagements pris précédemment » et « d’éventuelles nouvelles étapes » dans le processus de paix arméno-azerbaïdjanais.
Selon un communiqué du ministère, Mirzoyan aurait déclaré à Bayramov qu’un « règlement politique du conflit du Haut-Karabakh » est essentiel pour parvenir à une paix durable dans la région. Il a souligné l’importance d’utiliser le « mandat » et « l’expérience » du groupe de Minsk de l’OSCE à cette fin.
Bakou a remis en question à plusieurs reprises la nécessité de maintenir l’existence du groupe de médiation co-dirigé par les États-Unis, la France et la Russie. Il dit que la victoire de l’Azerbaïdjan dans la guerre de 2020 avec l’Arménie a mis fin au conflit du Karabakh.
Le ministère azerbaïdjanais des Affaires étrangères a également rapporté peu de détails sur les pourparlers de Tbilissi qui ont duré environ trois heures.
Il a déclaré que Bayramov avait appelé à une mise en œuvre complète des accords arméno-azerbaïdjanais négociés par Moscou pendant et après la guerre. Il a pointé du doigt « le retrait des forces arméniennes du territoire azerbaïdjanais ».
Les pourparlers ont fait suite à de nouvelles récriminations échangées par les deux parties ces dernières semaines. Le président azerbaïdjanais Ilham Aliev a de nouveau menacé une action militaire contre l’Arménie le mois dernier, affirmant qu’Erevan restait réticent à ouvrir un corridor terrestre reliant l’Azerbaïdjan à son enclave du Nakhitchevan. Le Premier ministre Nikol Pachinian a affirmé, pour sa part, que Bakou torpille les pourparlers de paix et prépare le terrain pour une autre guerre.
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