C’est sous ce titre que le « Canard enchaîné » abordait dans son numéro du mercredi dernier, les relations en apparence très tendues entre la Turquie et Israël, mais pas si tendues que ça dans leur coopération économique.
Le journal satirique s’appuyant sur les informations publiées par un journaliste turc réfugié en Allemagne, écrivait que si Erdogan prend fait et cause pour les Palestiniens, qualifie Netanyahou de « boucher de Gaza » pour complaire à sa base islamo-nationaliste, il y a aussi le business turco-israélien qui se porte très bien. Ainsi, depuis le déclenchement de la riposte israélienne, 450 navires turcs ont rejoint les côtes d’Israël avec, à leur bord, du carburant pour les avions de chasse de Tsahal, des câbles, bref, tout ce qu’il faut pour un conflit de longue durée et une contre-offensive militaire pourtant qualifiée de « génocidaire » par Ankara.
L’article précisait également que malgré les appels turcs à boycotter l’État hébreux, le commerce entre les deux pays « est des plus florissants », et même qu’une des sociétés les plus importantes dans ce business appartient à un associé d’un des fils d’Erdogan.
En conclusion, « Le Canard » écrivait : « S’il y en un que le cynisme ne dérange pas, c’est bien Benyamin Netanyahou. Il s’en amuse même. Il connaît la chanson ; la duplicité ; c’est son truc. En 2020, il avait expliqué dans “Jerusalem Post”, évoquant ses relations avec Erdogan : “Il m’appelle Hitler toutes les trois heures… Maintenant il le fait toutes les six heures, mais Dieu merci, le commerce entre la Turquie et Israël est en plein essor. »
Et voilà. Tout y est dit. ⊆
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