« Les relations entre l’Arménie et la diaspora connaissent des changements substantiels », souligne Nikol Pashinyan

 

« Armenpress » – Le Premier ministre Pashinian dans son discours prononcé lors de la cérémonie d’ouverture du premier « Sommet mondial arménien », en se référant aux relations Arménie-Diaspora, s’adressant aux participants à déclaré : « Le premier Sommet mondial arménien vise à devenir une plate-forme et un lieu de rencontre pour les personnes qui veulent et sont prêtes à faire de l’intérêt de l’État de la République d’Arménie un agenda panarménien et à apporter leur contribution à la promotion de cet intérêt, à soutenir l’institution, l’accomplissement et le développement stratégique de l’État, en faisant de lui un État moderne capable de relever les défis du XXIe siècle ».

Le chef de l’État a poursuivi : « Dans le cadre du dialogue Arménie-Diaspora, cette rencontre est vraiment attendue et pertinente, surtout ces jours-ci, alors qu’il est évident pour tout le monde que les relations Arménie-Diaspora subissent de profonds changements de fond, socio-psychologiques et organisationnels, indépendamment de notre volonté. Ces changements ne se produisent pas parce que quelqu’un le veut, mais parce que les processus mondiaux imposent de tels changements. Ils n’ont rien à voir avec la révolution qui a eu lieu en Arménie en 2018, ni avec la tragédie de la guerre de 44 jours en 2020. La révolution et la guerre nous ont incités à nous rendre à l’évidence. Et l’évidence est que le temps a eu un effet inévitable sur l’essance et la substance de la diaspora arménienne. Que signifie diaspora-arménienne à une époque où une personne peut passer 7 jours de la semaine sur six continents différents du monde ? Qu’est-ce que signifie d’être un Arménien de la diaspora dans un environnement où vous pouvez envoyer et recevoir des lettres, des photos et des vidéos de n’importe où dans le monde en quelques secondes, établir un contact direct avec quelqu’un 24h/24 ? Que signifie la vie communautaire dans une situation où la littérature arménienne, la presse arménienne, les livres sont disponibles sur Internet n’importe quand et n’importe où, et où n’importe quel Arménien peut parler à n’importe quel autre Arménien à n’importe quel moment, générer, partager, diffuser n’importe quelle idée, surtout si l’on en tient compte que l’Arménie figure sur la liste des pays leaders au monde en termes d’accès et de liberté à Internet. Ce sont des questions auxquelles il est extrêmement important pour nous tous de répondre », a souligné le Premier ministre.

Selon Pashinyan, les réponses à ces questions vont beaucoup changer les relations entre la République d’Arménie et la diaspora.

« Nous disons cela avec la conviction que les Arméniens du monde entier représentent un grand potentiel et qu’un pays doté d’une telle ressource mondiale, comme l’Arménie, ne devrait pas avoir les problèmes qu’il a. Et pourtant c’est le cas, et cela signifie que nous avons commis et que nous commettons beaucoup d’erreurs non seulement en Arménie, mais aussi dans les relations Arménie-Diaspora », a-t-il souligné.

La plus grande erreur, selon le Premier ministre, est que la conversation Arménie-Diaspora commence, se poursuit et se termine généralement par des vérités connues de tous, ou bien comme il est de coutume de le dire, des vérités universellement avérées.

« Ce n’est certainement pas mauvais, c’est même une bonne chose, mais ce n’est pas parfait dans le sens où cela n’élargit pas notre vision de nous-mêmes et du monde. Cette vision ne nous permet pas de percevoir et d’enregistrer à une vitesse suffisante les changements qui se produisent dans le monde, c’est-à-dire à saisir les opportunités et gérer les défis.

Le premier Sommet mondial arménien se déroule dans des conditions où de nombreuses idées et rêves sur le monde, la région, même sur nous-mêmes ont été ébranlés, parfois même effondrés. Notre proposition et notre idée n’est pas de rester sous ces ruines, mais d’essayer de trouver de nouvelles opportunités, d’essayer de faire de la République d’Arménie une plate-forme pour la formation et le développement de nouvelles idées, de nouveaux rêves, de nouvelles approches, avec une République d’Arménie indépendante, souveraine, sûre, libre, développée et démocratique comme noyau, parce que n’importe quel Arménien, n’importe où dans le monde globalisé, peut avoir n’importe quoi : bien-être, travail, argent, famille, et il n’y a qu’une seule exception, et cette chose est la République de L’Arménie, dont la fierté et le bonheur d’être citoyen sont portés par la majorité des personnes présentes dans cette salle », a conclu le Premier ministre.