Les ministères arménien et azerbaïdjanais de la Défense ont de nouveau échangé des accusations de violations du cessez-le-feu samedi, chaque partie accusant l’autre d’avoir déclenché des fusillades vendredi soir le long de la frontière des deux pays, marquant le quatrième jour consécutif où l’une ou les deux parties ont fait de telles allégations.

« Le 23 septembre vers 19h30, une unité des forces armées azerbaïdjanaises a recouru à des provocations, tentant de s’infiltrer à l’arrière d’une position de combat arménienne située dans la direction est de la zone frontalière arméno-azerbaïdjanaise », a déclaré le ministère arménien de la Défense.

« Grâce aux actions habiles des unités des forces armées arméniennes, l’ennemi a été repoussé vers ses positions de départ. Il n’y a pas de pertes du côté arménien. Aucun autre incident n’a été signalé au cours de la nuit. À 10h00 le 24 septembre, la situation est relativement stable », a indiqué le ministère.

Pendant ce temps, le ministère azerbaïdjanais de la Défense a déclaré que « le 23 septembre, de 19h30 à 23 h 40, des unités des forces arméniennes ont fait feu sur les positions de l’armée azerbaïdjanaise » à Kalbadjar.

« Les unités de l’armée azerbaïdjanaise stationnées dans ces directions ont pris des mesures de représailles adéquates », a déclaré le ministère, ajoutant que trois soldats azerbaïdjanais avaient été blessés dans la fusillade.

Le ministère arménien de la Défense a signalé d’autres violations du cessez-le-feu par l’Azerbaïdjan mardi soir, mercredi soir et vendredi matin. Un porte-parole du ministère a déclaré qu’un soldat arménien avait reçu des blessures ne mettant pas sa vie en danger lors de l’affrontement de mercredi.

Le ministère azerbaïdjanais de la Défense a signalé une autre violation du cessez-le-feu par l’Arménie qui a commencé jeudi soir et s’est prolongée jusqu’à vendredi matin.

Chaque partie a nié les allégations de violation du cessez-le-feu de l’autre.

Ce sont les premières accusations de rupture du fragile cessez-le-feu qui est entré en vigueur dernier pour mettre fin à trois jours de combats acharnés dans l’est et le sud de l’Arménie.