L’Iran a nommé un consul général dans la ville de Kapan, dans le sud de l’Arménie, a déclaré l’ambassade de la République islamique à Erevan

Le site d’information arménien News.am, citant Robert Beglarian, un député arménienne au parlement iranien, a rapporté le 11 août que le consul général nommé, Abedin Varamin, avait déjà pris ses fonctions et tenu des réunions avec des responsables à Erevan.

Téhéran a pris la décision d’ouvrir un consulat général à Kapan, une ville stratégique de la province de Sunik, , en décembre dernier. Le consulat devrait ouvrir officiellement plus tard cette année.

Chirak Torossian, un législateur pro-gouvernemental membre du groupe d’amitié Arménie-Iran au parlement arménien, a décrit la décision comme « un nouveau message clair sur les lignes rouges de Téhéran dans la région ».

« L’ouverture d’un consulat général à Kapan signifie que l’Iran considère le Sunik comme une région importante pour l’Iran en termes de protection des intérêts des citoyens iraniens et de protection des intérêts de l’État iranien en général », a affirmé Torossian.

Le législateur arménien a déclaré que le consulat général d’Iran à Kapan signifie également que les déclarations répétées de Téhéran contre les changements géopolitiques dans la région « deviennent désormais visibles ».

Le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, a mis en garde contre toute tentative de bloquer la frontière de l’Arménie avec son pays lorsqu’il a tenu des réunions séparées avec le président turc Recep Tayyip Erdogan et le président russe Vladimir Poutine à Téhéran le mois dernier.

Dans le cadre de l’accord de cessez-le-feu de 2020, la Russie, qui protège les frontières de l’Arménie avec l’Iran et la Turquie, doit superviser la sécurité des liaisons de transport entre l’Azerbaïdjan et son enclave occidentale passant par le territoire arménien.

Des images de points de contrôle russes installés dans le Sunik ont alimenté les spéculations parmi les Arméniens sur un accord imminent sur le corridor de transport. Mais le Service fédéral de sécurité russe, qui est chargé de la protection de la frontière arménienne, a déclaré que le renforcement des mesures de sécurité était dû à l’augmentation du trafic de drogue et d’autres activités transfrontalières illégales dans la région.