Moscou n’a visiblement pas du tout digéré la participation de l’Arménie au sommet de l’OTAN, comme on pouvait s’y attendre d’ailleurs. Les déclarations à ce propos du vice-ministre russe des Affaires étrangères Mikhaïl Galouzine, au delà de leur ton très sévère, sont des menaces à peine voilées envers Erevan.
Galouzine a déclaré à RIA Novosti que la partie russe regrettait profondément la participation de l’Arménie à l’Assemblée de l’OTAN à Washington.
« En ce qui concerne le secteur de la sécurité, je voudrais souligner que l’Arménie reste membre de l’OTSC et est signataire de nombreux accords bilatéraux dans les domaines militaire et militaro-technique », a-t-il déclaré.
Galouzine a également déclaré qu’au lieu d’adopter une approche constructive pour discuter des problèmes, Erevan « a malheureusement choisi une voie différente ».
« L’Arménie préfère élargir la coopération avec l’OTAN ou avec certains membres de cette alliance, notamment en termes d’application des normes de l’OTAN, d’achat d’armes ou de préparations militaires conjointes, sans parler de sa participation au sommet de cette alliance militaro-politique à Washington. Tout cela ne peut que provoquer des regrets profonds », a déclaré le vice-ministre russe.
Selon Galouzine, en approfondissant la coopération avec ceux dont l’objectif est la « défaite stratégique » de la Russie, Erevan risque sérieusement de déstabiliser de ses propres mains la situation dans le Caucase du Sud « au détriment de sa propre sécurité ».
« Je pense que les experts et les hommes politiques arméniens de bon sens comprennent le prix probable de telles mesures imprudentes », a poursuivi le diplomate russe, ajoutant : « À mon avis, le caractère irréaliste des tentatives de “s’asseoir sur deux chaises” a été très clairement exprimé – même si c’était dans un autre domaine, celui de l’économie – par le vice-Premier ministre russe Alexei Overchuk, pendant le forum “Lectures primakoviennes” à Moscou, à la fin du mois dernier, lorsqu’il a parlé des aspirations européennes d’Erevan alors que celui-ci a des engagements vis-à-vis de l’Union économique eurasienne (UEE). »
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