Dans une interview accordée à “Armenpress”, l’ambassadrice d’Arménie en Italie et la Directrice du Musée-Institut du génocide arménien, Edita Gzoyan, ont présenté le contenu de ces documents et leur importance significative.
Edita Gzoyan a indiqué que le Musée-Institut se prépare à publier ces documents d’archives en coopération avec un chercheur italien.
“Je profite de cette occasion pour remercier Mme l’ambassadrice, qui accorde une attention toute particulière à notre Musée-Institut et à ces documents relatifs au génocide arménien. C’est la deuxième fois que nous recevons un don aussi important de sa part”, a déclaré Edita Gzoyan.
Tsovinar Hambardzoumian, quant à elle, au sujet des documents qu’elle a remis au Musée-Institut, a déclaré : “Je venais de commencer ma mission diplomatique en Italie lorsqu’un journaliste arabe nommé Talal Khrais, grand ami de l’Arménie et du peuple arménien, est venu me voir du Liban. Talal Khrais est un reporteur de guerre et il est actuellement le représentant de l’Agence nationale libanaise basée à Rome. Il est également secrétaire de l’association arabo-italienne «Assadakah». C’est lui qui m’a remis ces archives”.
“Talal Khrais réside à Oriolo Romano, une petite ville du Latium, en Italie. Un maçon de cette ville, Salvatore Gargano, a découvert dans le mur d’un monastère qu’il réparait, un sac contenant ces documents. Ils appartenaient au prêtre franciscain, le père Salvatore Lilli”, a poursuivi l’ambassadrice. Elle a précisé que le père Salvatore avait été délégué en Asie mineure à la fin du XIXe siècle et qu’il s’était rendu dans l’Empire ottoman, dans la ville de Marash, où il avait été témoin des massacres des arméniens.
Mme Hambardzoumian a également précisé que le père Salvatore a laissé de nombreux témoignages intéressants sur les persécutions et les massacres des Arméniens et de chrétiens en général dans l’Empire ottoman en 1894-1895, sous le règne du sultan Abdul Hamid.
“Le père Salvatore a été martyrisé en 1895, avec sept autres moines arméniens qui n’ont pas voulu le laisser seul, ont refusé de se convertir ce qui les a conduit tous a être torturé à mort”, a déclaré l’ambassadrice, soulignant que les documents en sa possession sont en deux copies, dont la plupart sont des originaux.
Chouchane Khatchatrian, chercheure principale du Musée-Institut du génocide arménien, a noté que les documents en question vont être étudiés en détail car ils sont d’une grande importance et contiennent des informations autrement importantes sur les massacres hamidiens.