Sur fond de tensions diplomatiques avec la France, l’Azerbaïdjan – pays « exemplaire en matière des droits des peuples et ayant une feuille vierge » – se souciant depuis son Caucase du Sud de défendre les droits des populations des territoires français d’Outre-mer, a décidé de réunir à Bakou, les 17 et 18 juillet, près d’une vingtaine de partis indépendantistes dont ceux de la Corse, de la Polynésie, des Caraïbes et des Antilles, ayant pour objectif d’élaborer un plan de lutte contre les «politiques coloniales racistes et répressives de la France». À l’issue de la réunion de ces deux jours, a été annoncé la création d’un « Front international de libération des colonies françaises ».
Le vice-Président du Conseil régional Île-de-France, ex-délégué interministériel des Outre-mer, président de l’association « La Chredo » (Chrétiens d’Orient), Patrick Karam, en réagissant à cette initiative de Bakou, mais aussi et surtout à ceux qui ont accepté de jouer volontiers le jeu de l’Azerbaïdjan, écrit sur compte du réseau social « X » :
« La honte! Le militant ultramarin que j’ai toujours été a honte aujourd’hui.
J’ai honte pour ces marginaux issus de nos outre-mer qui sont partis s’humilier et nous humilier à Bakou.
Ils trahissent nos populations qui révèrent la liberté par dessus tout, en s’alliant à une dictature prédatrice, reconnue comme l’une des plus féroces au monde.
Ils méprisent leur histoire, l’esclavage pour certains, la colonisation pour d’autres, en servant de marche-pied à un pays qui a commis un crime contre l’humanité et une épuration ethnique contre les Arméniens dans le Karabakh.
Ils sont larbins d’un régime qui opprime et spolie sans vergogne sa propre population.
Ils vont à la soupe d’un pouvoir corrompu et corrupteur qui pratique la diplomatie du caviar pour acheter les soutiens et figure en queue de tous les classements d’honorabilité internationaux.
Ils se prêtent à l’accusation d’intelligence avec un ennemi qui s’en fiche du combat pour les outre-mer et les instrumentalise pour se venger du soutien de la France aux Arméniens alors que les ultramarins ont toujours défendu leur patrie lorsqu’elle était en danger, notamment avec les dissidents pendant la 2e guerre mondiale.
Ils sont, comme l’aurait dit Aimé Césaire, des marionnettes au carnaval des autres.
Alors oui, moi qui depuis plus de trente ans me bats sans relâche pour nos territoires des outre-mer, j’ai honte pour ceux qui nous salissent et ont jeté notre honneur aux chiens. »
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