Le 17 janvier s’ouvre à Bakou le procès de huit anciens dirigeants du Haut Karabakh/Artsakh dont trois anciens présidents et un ancien ministre d’Etat de la République démocratique. Ils ont été capturés en septembre 2023, durant l’agression azerbaidjanaise qui a abouti au nettoyage ethnique des Arméniens de souche du Haut-Karabakh.
Ils sont actuellement 23 prisonniers arméniens illégalement internés à Bakou, et otages du régime Aliev. Le procès qui démarre le 17 janvier concerne seize d’entre eux. Loin de répondre aux normes du droit international, ce sera une parodie de justice, devant un tribunal qui ne sera ni indépendant, ni impartial.
Les détenus sont poursuivis pénalement sur la base d’accusations fallacieuses politiquement motivées. Elles comprennent des allégations de génocide, esclavage, disparition forcée de personnes, torture, financement du terrorisme, création d’une association criminelle, entre autres. Dans une tactique qui lui est familière, le pouvoir azerbaïdjanais prétend renverser la situation pour cacher les crimes qu’il a lui-même commis.
Parmi les inculpés se trouvent trois anciens présidents du Haut Karabakh/Artsakh – Araïk Haroutunian (2020-2023), Arkady Ghoukassian (1997- 2007) et Bako Sahakian (2007-2020) – ainsi que l’ancien président du Parlement Davit Ichkhanian, l’ancien ministre des Affaires étrangères Davit Babayan, l’ancien commandant de l’armée du Haut-Karabakh Levon Mnatsakanian et le ministre d’Etat Ruben Vardanian.
Les avocats azerbaïdjanais qui leur sont assignés exercent sous la pression du parquet lui-même contrôlé par le pouvoir ; les avocats étrangers sont interdits en Azerbaïdjan. Le cas de Ruben Vardanian qui comparaîtra en premier a été séparé des autres en raison de la notoriété internationale de l’ancien entrepreneur philanthrope. Inculpé en vertu de 42 articles du code pénal, il risque la réclusion à vie. Jared Genser, son avocat américain, a été interdit d’entrée en Azerbaïdjan et est empêché d’établir une communication avec son client. « Nous craignons de ne plus pouvoir le revoir si le monde démocratique n’agit pas pour mettre un terme à cette absurdité » déclare son fils David Vardanian.
Personne ne doute du caractère politique du procès destiné à faire valider à la fois le nettoyage ethnique des Arméniens d’Artsakh et les futures agressions contre l’Arménie.
Libertas appelle :
• l’UE et ses Etats membres, le Conseil de l’Europe (CoE), les organisations internationales de défense des droits humains, ainsi que l’OSCE qui a présidé durant 3 décennies aux négociations de paix, à ne plus fermer les yeux sur la dangereuse parodie qui se prépare.
• le Quai d’Orsay à surveiller ces audiences sur le fond et la forme, en y dépêchant ses diplomates de l’Ambassade de France à Bakou dès le 17 janvier.
Le 13/01/2025
Collectif engagé pour la libération des otages d’Etat arméniens internés en Azerbaïdjan
Tél. : +33(0)652955628
Email : contact@libertas2020.com
Pour plus d’informations :
• « Le Golgotha des otages arméniens », par Hilda Tchoboyan:
https://www.armenews.com/opinion-le-golgotha-des-otages-armeniens-par-hilda-tchoboyan/
• Liste des 23 prisonniers arméniens illégalement détenu à Bakou :
https://www.libertas2020.com/otages-et-disparues
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