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Provocations turco-azerbaïdjanaises, de Chouchi à Berlin

Aliev et Tatar à Chouchi occupée

 

Les lignes suivantes auraient, peut-être, pu provoquer un léger sourire au lèvres si les sujets traités n’étaient pas si graves.

En effet, le couple turco-azerbaïdjanais, qui aime toujours « assaisonner » son agressivité par des éléments provocateurs, l’a démontré une fois de plus dans une large géographie allant de Chouchi à Berlin, en passant par les Pays-Bas.

Commençons par Chouchi occupée.

Comme on le sait, les conférences des États turciques ont récemment multiplié de fréquence à faire pâlir de jalousie les réunions syndicales (et c’est tout naturellement, puisque la machine panturque est en pleine marche).

Le président azerbaïdjanais Aliev, qui a récemment accueilli plusieurs conférences de sorte, avait jugé nécessaire, une fois de plus, de l’organiser à Chouchi occupée, visiblement le seul endroit idéal et digne d’accueillir un tel événement dans l’ensemble du territoire de son pays. Mais ce n’est pas là l’unique provocation. Le 5 juillet, il recevait Ersin Tatar, le « président » de la « République turque de Chypre du Nord ».

Autrement dit, un occupant… qui recevait un autre occupant… sur des terres occupées !!!

Que dire ?

Néanmoins, cela a le mérité d’être un message puissant et clair pour les indifférents au panturquisme. Car, qui peut dire avec certitude, même en Europe, qu’il ne sera pas le prochain sur la liste, qu’il ne sera pas la prochaine victime ?

Cette conférence avait une absence de marque, Erdoğan, qui avait annoncé au dernier moment qu’il ne pourrait pas y participer, car il devait se rendre à Berlin pour «soutenir moralement» les supporters [nationalistes] turcs après la vague de condamnation internationale suite à l’affaire du geste des « Loups gris », et pour être présent avec eux à la rencontre contre les Pays-Bas.

Et pourtant, cette condamnation internationale n’aura eu aucun effet sur les protégés du Président turc, bien au contraire. Avant, pendant et après la rencontre précitée, ces supporters ont fait le geste banni en plus grand nombre encore et avec beaucoup plus de passion. En même tant, le sujet ayant largement dépassé le cadre sportif de l’Euro 2024, était abondamment débattu sur les réseaux sociaux où nombre d’utilisateurs turcs tentaient de présenter le geste des « Loups gris » comme étant une expression patriarcale, traditionnelle, en somme une gestuelle toute innocente, tandis qu’un utilisateur arménien leur répondait très judicieusement à l’aide d’une photo très triste mais appropriée, où l’on pouvait voir un soldat azerbaïdjanais (ou turc ?) tenant d’une main la tête de sa victime décapitée (probablement un Arménien) et faisant le signe des « Loups gris », ce signe « innocent », de l’autre main…

Avant le match de leur équipe contre les Pays-Bas, les nationalistes turcs ont défilé dans les rues de Berlin, bien entendu tous  en faisant le signe des « Loups gris ». Et pour que leur marche ait un « but », ils ont scandé des slogans exigeant l’expulsion des immigrés (surtout les Syriens) hors du territoire de la Turquie.

Eh oui ! Eux-mêmes immigrés… ils exigent l’expulsion des immigrés de leur pays…

Pour conclure, ajoutons qu’en Allemagne, les Turcs ont attaqué les supporters néerlandais après le match, ils ont provoqué des émeutes aux Pays-Bas, leur pays d’accueil, ont copieusement insulté de tous les noms le peuple néerlandais, ont cassé çà et là, en joignant à toutes ces œuvres le signe des « Loups Gris ».

De Chouchi à Berlin, en passant par les Pays-Bas, l’entreprise des provocations et des aberrations turco-azerbaïdjanaises ne connait pas la crise.

A. T.