Raffi Hovhannissian, un politicien critique du gouvernement arménien, aurait été interdit d’entrer dans le Haut-Karabakh dimanche soir pour des raisons inconnues.
Le parti Héritage de Hovhannissian a déclaré que des soldats russes du maintien de la paix qui tenaient un point de contrôle dans le couloir de Latchine l’avaient arrêté alors qu’il se rendait à Stepanakert pour assister au baptême de son petit-fils.
« En lui montrant un ordre de leur commandant accompagné d’une photo d’accompagnement, les soldats au point de contrôle n’ont donné aucune raison ou justification claire pour le refus, mais ont confirmé que l’interdiction pouvait émaner du plus haut échelon de la fonction officielle d’Erevan », a déclaré le parti Héritage dans un rapport.
Il a déclaré que les dirigeants d’Artsakh étaient « très surpris » par l’interdiction d’entrée et ont tenté en vain de la faire lever.
Le communiqué citait Hovhannissian comme blâmant apparemment le Premier ministre arménien Nikol Pachinian pour l’interdiction. Le politicien né aux États-Unis, qui avait été le premier ministre arménien des Affaires étrangères, a pointé du doigt un « dirigeant raté qui doit démissionner avec son voisin xénophobe pour le bien de la paix et de la sécurité régionales ».
Le site d’information pro-gouvernemental « civic.am » a cité un porte-parole du Service de sécurité nationale (NSS) disant que le gouvernement arménien n’a rien à voir avec l’interdiction.
Les parlementaires de l’opposition arménienne avaient également blâmé Pachinian lorsqu’ils s’étaient vus interdire d’entrer au Karabakh en avril lors d’une visite qui faisait partie de leur campagne contre les « concessions arméniennes de grande envergure » à l’Azerbaïdjan.
Pachinian et le ministère arménien des Affaires étrangères avaient cependant rejeté la faute sur les soldats de la paix russes, affirmant que leurs actions allaient à l’encontre des termes du cessez-le-feu négocié par la Russie.
© 2022 Tous droits réservés