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RÉGION PARISIENNE – GAGNY – Dévoilement de la plaque « Sente Mercès Robert Papazian » *

Le 80e anniversaire de la libération des villes de l’Est de la région parisienne a été célébré par diverses cérémonies.

Ainsi, à cette occasion, la ville de Gagny a organisé, dimanche 1er septembre, une visite guidée des lieux historiques et intéressants de la ville. Les participants ont ensuite pris part à la cérémonie de dévoilement de la plaque du sentier n°23 précédemment appelé « Chemin Vert » et rebaptisé « Sente Mercès Robert Papazian » par décision de la municipalité le 26 juin dernier. M. le Maire Rolin Cranoly et ses adjoints, Liana Ghoukassian et Sergey Voskanian de l’ambassade d’Arménie, la sœur et d’autres membres de la famille de R. Papazian, des représentants des anciens combattants et des porte-drapeaux – malheureusement, les anciens combattants arméniens étaient absents – et environ une cinquantaine de personnes, pour la plupart des Arméniens, avec leurs drapeaux tricolores, ont participé à la cérémonie. La plaque, couverte du tricolore français, a été dévoilée par M. le Maire, ayant à ses côtés la sœur de R. Papazian, d’autres membres de sa famille et la représentante de l’Arménie. Après le dépôt des gerbes, Rolin Cranoly prenant la parole a évoqué la vie et le sacrifice de soi pour la lutte de la libération de la France du résistant gabinien qu’était Robert Papazian, soulignant en particulier : « On lui devait cet hommage. Cette voie est symbolique, elle se situe sur le passage des écoles et les élèves y passent tous les jours, voient et lisent cette plaque ». La cérémonie s’est achevée par « La Marseillaise ».

Les commémorations de la journée se sont poursuivies autour du monument dédié aux morts pour la France situé sur la Place du Souvenir Français. En présence d’une foule nombreuse, les maires de Gagny et des villes voisines, la députée de la circonscription, des élus, des représentants de la Police et de l’Armée, ainsi qu’un groupe de sapeurs-pompiers ont pris place sur les lieux de la cérémonie. Dans son discours prononcé, le maire Rolin Cranoly a, à nouveau, fait référence à la vie et au dévouement de R. Papazian.

Après le dépôt des gerbes, le « Chant des Partisans » et « La Marseillaise », les cérémonies de la journée se sont terminées par une réception.

Nercès Robert Papazian est né le 6 janvier 1924 à Paris. Plus tard, il s’installe à Gagny et travaille dans les usines Renault. Pendant la 2nde Guerre mondiale il rejoint le bataillon Hildevert. Après la libération de Paris, le 26 août 1944, de violents affrontements éclatent dans l’est de Paris. Le bataillon subit des pertes et les résistants se cachent dans les villages de la région. Les Allemands fouillent ces villages et arrêtent des résistants, dont Nercès Papazian. Le 27 août, Nercès est fusillé avec ses quatre camarades dans le village de Saint-Mesmes. 

Il existe des monuments portant son nom dans les villes de Gagny et de Saint-Mesmes ; sa tombe se trouve dans la section militaire du cimetière de Gagny.

Par cette désignation, Nercès Papazian devient le 23e résistant ou soldat arménien – tué ou non pendant la guerre – honoré par les autorités françaises.

* En réalité, en orthographe correcte, cela aurait dû donner Nercès Robert Papazian et non Mercès Robert Papazian. Selon les membres de sa famille et une employée de la municipalité, Mercès a été opté par obligation, car tous les documents officiels de Nercès Papazian, même son acte de naissance, portaient ce prénom. Un phénomène auquel sont souvent confrontés les Arméniens en France, en Turquie ou ailleurs. Il aurait, tout de même, été souhaitable que cette erreur soit corrigée avant cette désignation et que Nercès ait pu retrouver son vrai prénom sur cette plaque.

H. NORSEN

Crédit photos : H. Norsen ■