Alexeï Navalny est mort, vendredi 16 février, dans la prison du Grand Nord russe où il purgeait une peine de dix-neuf ans de prison, a annoncé le service fédéral de l’exécution des peines.
Ioulia Navalnaïa, l’épouse de l’opposant au Kremlin, a demandé que Vladimir Poutine et son entourage soient « punis » et « traduits en justice ». Pour « ce qu’ils ont fait à notre pays, à ma famille et à mon mari », a-t-elle dit.
Emmanuel Macron a salué la « mémoire » de M. Navalny, dont la mort dans sa prison de l’extrême-nord de la Russie dit, selon lui, « la faiblesse du Kremlin et la peur de tout opposant ». Selon le président français, cette disparition « rappelle de la plus tragique des manières la réalité du régime du Kremlin et son durcissement ».
Des manifestations se sont déroulées dans plusieurs pays d’Europe et aux Etats-Unis, en hommage à Alexeï Navalny et en protestation contre les autorités russes.
Les autorités moscovites ont mis en garde les habitants de la capitale russe vendredi contre toute manifestation « non autorisée », après l’annonce de la mort d’Alexeï Navalny.
Malgré cela, à Moscou, des personnes se sont rendues place Loubianka pour déposer des fleurs sur la « pierre des Solovki », mémorial dédié aux victimes des répressions politiques de l’ère soviétique, posé face au siège du FSB, le successeur du KGB.
Aux Etats-Unis, plusieurs centaines de manifestants se sont également réunis devant l’ambassade de Russie à Washington, brandissant des pancartes affichant notamment « Honte à Poutine ». Les mots « Poutine » et « meurtrier » ont été projetés à cette occasion sur les murs de l’ambassade. « C’est un jour tellement tragique », a déclaré Polina, une entraîneure de gymnastique de 29 ans, saluant en Alexeï Navalny un « symbole de liberté, de bravoure, et de résistance ». A New York, des gens ont déposé des fleurs devant le consulat de Russie et accroché des photos de l’opposant sur les grilles du bâtiment.
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