Lors de la session du Parlement européen du 13 mars, avec une majorité quasi absolue – 504 voix pour, 4 contre et 32 abstentions – une résolution a été adoptée, proposant le resserrement des liens entre l’Arménie et l’Union européenne (UE), soulignant la nécessité d’un accord de paix entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan.
La résolution présentée par la faction du Parti populaire européen est une initiative commune de toutes les factions.
Le document suggère aux députés européens d’étudier la possibilité de candidature de l’Arménie à l’adhésion à l’UE et souligne que le moment est venu d’entamer le dialogue avec l’Arménie concernant l’exemption des visas.
“Si l’Arménie souhaite obtenir le statut de candidat et continue sur la voie de réformes stables qui renforcent sa démocratie, cela peut constituer la base d’une phase de transformation des relations UE-Arménie”, indique la résolution.
Le document souligne que les relations entre l’UE et l’Arménie reposent sur des valeurs communes, telles que la démocratie, l’État de droit, les droits de l’homme et les libertés.
La résolution adoptée fait également référence aux événements survenus en Artsakh en septembre 2023.
“Le 19 septembre 2023, après neuf mois de blocus illégal du corridor de Latchine, ignorant ses obligations mentionnées dans l’accord du cessez-le-feu de novembre 2020, ainsi que la décision de la Cour internationale de Justice, l’Azerbaïdjan a lancé une attaque contre les parties du Haut-Karabakh, qui n’étaient toujours pas sous son contrôle. Ainsi, plus de 100 000 Arméniens ont été contraints de quitter le territoire, ce qui a vidé le Haut-Karabakh de sa population arménienne qui y vivait depuis des siècles”, souligne la résolution.
Le document fait référence à l’importance de préserver le patrimoine culturel, religieux et historique arménien de l’Artsakh et exprime de sérieuses préoccupations concernant la destruction et la profanation de ces monuments, appelant l’Azerbaïdjan à préserver cette richesse culturelle et l’UNESCO à prendre des mesures immédiates.
La résolution fait également référence aux déclarations de certains responsables et structures de l’UE, qui ont félicité la réélection du président Aliev, sans évoquer le manque de démocratie en Azerbaïdjan, d’autant plus que ce pays est responsable du nettoyage ethnique des Arméniens d’Artsakh. La résolution fait également référence aux menaces continues des dirigeants azerbaïdjanais contre l’intégrité territoriale de l’Arménie, déclarant : “L’armée azerbaïdjanaise continue d’occuper environ 170 km² du territoire souverain de l’Arménie. »
Dans le document adopté, les députés appellent les organes exécutifs de l’UE, la Commission et le Conseil à soutenir l’Arménie dans l’élargissement de sa coopération avec l’Union européenne, qui comprend non seulement le partenariat économique, mais aussi le dialogue politique, la sécurité et les relations avec d’autres pays.
” La résolution sur « Le resserrement des liens entre l’Union européenne et l’Arménie et sur la nécessité de parvenir à un accord de paix entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie », adoptée par le Parlement européen le 13 mars, est en plus d’être infondée et biaisé, est un exemple clair d’un double standard à l’encontre de l’Azerbaïdjan “, a commenté le porte-parole du ministère azerbaïdjanais des Affaires étrangères Aïkhan Hadjizadé, l’adoption de la résolution.
« Bien que cette résolution, promue par un certain nombre de cercles sous l’influence de l’Arménie et du lobby arménien au Parlement européen, ait été présentée comme « promouvant la paix » et soi-disant dédiée aux relations entre l’Union européenne et l’Arménie, elle est le début d’une campagne de diffamation contre l’Azerbaïdjan, dans laquelle tous les faits ont été falsifiés.
Les déclarations absurdes et insultantes qui vont au-delà des normes éthiques politiques, ainsi que les opinions visant l’intégrité territoriale et la souveraineté de l’Azerbaïdjan, contraires au concept des relations internationales, expliquent la véritable nature des membres du Parlement européen qui avaient présenté la résolution.
Au lieu d’intervenir dans le processus de normalisation entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie, le Parlement européen deviendrait une institution plus utile s’il s’attaque aux problèmes plus graves qui touchent l’Europe, notamment la discrimination raciale, l’islamophobie, la xénophobie, l’extrémisme et les comportements inhumains à l’égard des migrants.
Nous attirons une fois de plus l’attention des membres du Parlement européen sur le fait que de telles résolutions, qui n’ont rien à voir avec les valeurs déclarées, nient complètement le rôle du Parlement européen en tant qu’institution », a-t-il déclaré.
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