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Un 3e « Sommet interreligieux » en prélude à la COP 29 de Bakou

En avance à la COP 29 – 29ème Conférence des Parties sur les changements climatiques–  qui débutera à Bakou le 11 novembre prochain, comme une sorte de prélude à cette rencontre internationale très profane, s’est tenu durant deux jours dans la capitale azerbaïdjanaise un nouveau « sommet interreligieux » convoqué par Ilham Aliev.

 

Les religions domestiquées et instrumentalisées

Dans l’art de la manipulation qu’il pratique de manière magistrale, il est un domaine que le président azerbaïdjanais affectionne tout particulièrement, c’est celui du religieux. Bien que fils et héritier politique d’un général du KGB, nourri au sein du marxisme-léninisme dès sa naissance, il a très rapidement compris l’importance de la religion et de l’intérêt à la contrôler. C’est donc ce qu’il pratique avec une grande dextérité grâce à l’utilisation du  Comité d’État aux Affaires religieuses (Azərbaycan Respublikası Dini Qurumlarla İş üzrə Dövlət Komitəs)[1], de l’Institut azerbaïdjanais de théologie (Azərbaycan İlahiyyat İnstitutu) qui se veut commun aux musulmans, aux chrétiens et aux juifs et du Conseil consultatif des dirigeants des confessions religieuses d’Azerbaïdjan. A la différence de l’Arménie démocratique voisine où l’Église peut même s’opposer librement à l’État, la religion est donc contrôlée d’une main de fer et instrumentalisée par un pouvoir qui se déclare pourtant laïc[2].  Ce contrôle de la vie religieuse a naturellement des incidences sur la vie des fidèles des communautés locales, des musulmans comme des autres croyants.  Leurs responsables, qu’ils soient religieux ou laïcs, sont en réalité contraints à composer avec le pouvoir et servir sa propagande afin de garantir les droits de leurs communautés, à commencer par celui du droit à l’existence. En effet, afin de pouvoir exister et œuvrer, ces confessions doivent être officiellement « enregistrées », ce qui est le cas dans tous les autres pays. Mais en Azerbaïdjan, l’État qui n’est pas impartial « examine » les demandes et accorde cette reconnaissance dans la plus grande opacité au terme le processus qui peut durer plusieurs années. A ce jour, 995 associations religieuses sont enregistrées auprès de cet organisme :  956 d’entre elles sont islamiques et 37 non islamiques (chrétiennes : 26,  juives :  8, Krishna : 1,  bahaïes : 2). Dans tout le pays, le nombre de mosquées est de 2 253, celui des églises de 16 et celui des synagogues de 7[3]. La reconnaissance d’une 27ème communauté chrétienne, celle de l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours (les Mormons) est actuellement en cours[4]. Tous les représentants de ces organisations religieuses sont des collaborateurs très actifs du pouvoir aliévien  dont le zèle va souvent au-delà même des attentes du pouvoir. C’est en particulier le cas des Églises orthodoxe russe et catholique et de leurs primats.

 

Mais Aliev ne se contente pas de gérer les religions « à l’interne », il entend aussi  étendre son influence sur les instances supérieures de ces communautés religieuses locales  situées à l’étranger. Ses cibles sont les différentes instances et autorités islamiques mondiales,  le Vatican et les différents patriarcats orthodoxes, les Eglises évangéliques, les instituts de théologie, les chaires des  universités dédiées à l’histoire des religions et les organismes de promotion des dialogues interculturels et interreligieux. A deux reprises, en 2010 et en 2019, le dirigeant azerbaïdjanais avait déjà organisé à grands frais, en mettant les petits plats dans les grands, deux sommets interreligieux en y invitant de très nombreux responsables de toutes les religions.

La cop 29, une nouvelle opportunité pour la propagande de Bakou

La COP 29 constituait une nouvelle opportunité pour Aliev d’attirer le ban et l’arrière-ban du monde religieux à Bakou. Il n’a donc pas laissé passer cette occasion. Comme les fois précédentes, le Centre International du Multiculturalisme de Bakou et la Fondation Aliev  ont activement contribué à l’organisation de ce troisième sommet.

Le 25 octobre dernier, le site du Bureau des Musulmans du Caucase, la plus haute instance religieuse islamique du pays  indiquait que le Conseil consultatif des dirigeants des confessions religieuses d’Azerbaïdjan s’était réuni le même jour pour mettre la dernière main aux préparatifs. Les deux principaux hiérarques chrétiens du pays, les évêques V. Fekete (catholique) et A . Smirnov (russe orthodoxe) avaient rejoint pour l’occasion le Cheikh-Ul-Islam et les deux Grands rabbins du pays [5]. L’annonce de la tenue de ce sommet avait ensuite été abondamment  diffusée dans toute la presse et reprise à peu près dans les mêmes termes par les sites du Bureau des Musulmans du Caucase celui de l’Église  russe orthodoxe . Vraisemblablement rédigé par le Conseil des affaires religieuses, le texte précisait : « À  l’initiative du président azerbaïdjanais Ilham Aliev, le Sommet mondial des leaders religieux se tiendra les 5 et 6 novembre à Bakou. Le sommet sera organisé par le ministère azerbaïdjanais de l’Écologie et des Ressources naturelles, le Comité d’État en charge des organisations religieuses, le Conseil des Sages Musulmans, la Direction des Musulmans du Caucase et le Programme des Nations Unies pour l’environnement dans le cadre de la COP 29. Cet événement réunira près de 30 dirigeants des religions mondiales et traditionnelles, ainsi que des représentants provenant de 55 pays et 30 organisations internationales en général » [6].

 

The show must go on

 Comme annoncé, le sommet s’est donc ouvert à Bakou le 5 novembre (Nor haratch N° 433 – 7 novembre 2024, p. 5).

Le « monde musulman » était représenté par un nombre important de personnalités et par plusieurs délégations. Parmi celles-ci, figurait l’influant Conseil musulman des Anciens, une organisation basée à Abu Dhabi, la capitale des Émirats arabes unis[7].

Le 6 novembre, le Premier ministre Ali Assadov a reçu Muhammad Abdul Salam,  son Secrétaire général. Reprenant la doxa en cours à Bakou, il a déclaré à cette occasion que « l’Azerbaïdjan abritait des événements liés au développement du dialogue entre les religions, les cultures et les civilisations, et que le multiculturalisme et la tolérance constituaient le mode de vie de la société azerbaïdjanaise ». Assadov a insisté sur le fait  que « la coexistence amicale des peuples ayant des valeurs ethniques, des cultures et des religions différentes en Azerbaïdjan depuis des siècles le confirmait et que la déclaration de la ville de Choucha libérée de l’occupation arménienne en 2020, Capitale culturelle du monde islamique a été considérée comme une manifestation du grand soutien apporté à l’Azerbaïdjan par l’ensemble du monde islamique ». De son côté, Muhammad Abdul Salam a déclaré que  « le Conseil des sages musulmans appréciait hautement la contribution importante de l’Azerbaïdjan à la solidarité islamique, ainsi que les efforts du pays dans la lutte contre le changement climatique ».

Concernant les délégations chrétiennes, on ne trouve cette fois encore aucune figure de premier plan. On retiendra  la présence du Cardinal Claudio Gugerotti, Préfet du Dicastère pour les Églises orientales[8], du Métropolite Emmanuel Adamakis [9] représentant le Patriarcat œcuménique, d’Anba Ermia, évêque général pour la culture et président du Centre culturel copte orthodoxe du Caire, du Métropolite Veniamin de Minsk, Exarque patriarcal de toute la Biélorussie, représentant le Patriarche Cyril I de Moscou,  du Métropolite Théodore d’Akhaltskha et du Tayk[10],  représentant Catholicos-patriarche Ilia II  Géorgie.  Le monde protestant n’était pas absent de ce rassemblement. Les participants ont pu entendre l’intervention du pasteur Fidon Mwombeki, Secrétaire général de la Conférence des Églises de toute l’Afrique.

Au titre des organisations liées aux Églises, figurait une délégation de la plateforme Coopération internationale pour la solidarité et le développement (CIDSE) qui regroupe un ensemble d’organisations humanitaires catholiques.

Des responsables politiques représentants d’instances internationale ont également participé au sommet et pris la parole à cette occasion.

M. Alexandre Guessel, Représentant spécial de la secrétaire générale du Conseil de l’Europe sur les crimes de haine antisémites et antimusulmans et toute forme d’intolérance  a déclaré à cette occasion : « Il y a une volonté politique en Azerbaïdjan pour réduire les impacts du changement climatique. La protection de notre écologie joue un rôle important pour notre avenir ». Selon lui, le changement climatique constitue une menace pour les droits humains fondamentaux. « Nous devons unir nos efforts pour construire le dialogue, développer le climat de tolérance et maintenir la paix ». Il a terminé son propos en affirmant que « l’Azerbaïdjan participait activement à la promotion du dialogue interreligieux ». Monsieur Gussel n’a sans doute pas connaissance des nombreux rapports d’organisations écologistes qui dénoncent la politique et les conditions d’exploitation des hydrocarbures par l’Azerbaïdjan, pas plus que la condamnation de ce pays exclu de sa propre organisation – le Conseil de l’Europe – et que le vote le 24 octobre dernier des députés européen qui dénonçaient les violations des droits humains et du droit international en Azerbaïdjan[11]. De la même manière, oubliant le caractère dictatorial du régime d’Aliev, ses trois guerres d’agression  contre l’Arménie et l’épuration ethnique qui a privé les 140 000 Arméniens d’Artsakh de leurs terres ancestrales, António Guterres, le Secrétaire général des Nations Unies, dans un message-visio, délivrait un message d’un vide abyssal sur les changements climatiques.

Selon l’agence officielle Azertac,  « La deuxième journée du sommet s’est terminée par l’adoption de la Déclaration de Bakou[12] et de l’appel des leaders religieux du monde aux participants de la COP29 à Bakou ». Conformément à une très ancienne pratique locale,  remontant aux périodes tzariste et soviétique, « Les participants au sommet ont adressé une lettre de remerciement au président azerbaïdjanais Ilham Aliev ».

Les responsables religieux présents au sommet se sont également rendu à « l’Allée des martyrs » où sont inhumés les « victimes de la répression » de janvier 1990[13], mais aussi les militaires morts pendant les trois guerre menées contre les Arméniens. Profitant de l’occasion, ils se sont recueillis sur la tombe de Heydar Aliev et de son épouse.

Le sommet de deux jours s’est terminée par une conférence de presse.

Comme lors des grands rassemblements précédemment organisés par les autorités azerbaidjanaises, ce sommet a été clôturé le 7 novembre par une visite de ses participants en Artsakh occupé où on leur a servi la version azerbaïdjanaise de l’histoire de la région.

Au terme de cette journée de « tourisme interreligieux » offerte par Aliev à ses hôtes,  Avraham Yakubov, le grand rabbin de la synagogue des Juifs  des montagnes de Bakou a déclaré à une journaliste de l’agence Trend.az: « Il est vraiment réconfortant d’assister aux efforts de restauration en cours au Karabakh. .. Il y a trois ans, lorsque j’ai visité Agdam, j’avais été choqué par l’ampleur des destructions laissées par les Arméniens lors de leur occupation de ces terres. Aujourd’hui, je suis témoin des remarquables efforts de reconstruction et de revitalisation du Karabakh, et cela me remplit d’une immense joie ».

 

De son coté, pour ne pas demeurer en reste, Robert Mobili, le président de la secte appelée « communauté religieuse chrétienne oudie-albanienne d’Azerbaïdjan » surenchérissait en ces termes « Grâce aux travaux de reconstruction en cours, le Karabakh est en train de revitaliser …. J’éprouve un grand plaisir à chaque visite sur les terres libérées de l’occupation. La revitalisation du Karabakh est le résultat des activités de reconstruction et de construction entreprises par notre État ».

Mais la palme de ce florilège de déclarations revient sans contestation à Salahaddin Özgündüz, un religieux turc : « J’ai vu de mes propres yeux les résultats du vandalisme arménien lorsque j’ai visité ces terres en Azerbaïdjan ». Après avoir souligné que « l’Islam considère la destruction des lieux de culte d’autrui comme un grand péché », il a ajouté : « Il est impensable d’élever des porcs dans une mosquée, mais l’Arménie l’a fait. Pas un seul bâtiment n’est resté debout. Les occupants ont démoli les bâtiments, en ont pris les pierres et les ont vendus. Personne ne peut bien vivre en piétinant les droits d’un autre peuple. Je salue le peuple azerbaïdjanais pour son retour sur ses terres ancestrales. Les tribunaux internationaux doivent traduire l’Arménie en justice pour les horreurs qu’elle a commises ici. Qu’Allah accorde la paix aux âmes de nos martyrs et une bonne santé à nos vétérans ».

Nous pourrions peut-être à notre tour demander aux patriarches arménien et grec de Constantinople d’organiser un voyage de découverte pour M. Salahaddin Özgündüz et ses collègues aux innombrables monastères et églises de nos deux communautés détruites par ses coreligionnaires à travers tout le territoire de l’actuelle Turquie.

En conclusion à cette journée, avec cette spiritualité si particulière qui le caractérise, le Cheikh-ul-Islam Pachazadé a demandé aux responsables religieux présents[14] de transmettre au monde les informations sur les ruines vues au Karabakh, les atrocités arméniennes, leurs actes de vandalisme et de génocide : « Nous ne vous demandons qu’une chose : dire au monde la vérité sur ce que vous avez vu ici, afin que ces horreurs ne s’abattent pas sur d’autres personnes. La mosquée Aghdam Juma est une mosquée historique. Les Arméniens y élevaient des porcs. C’était leur attitude. envers la religion, envers l’Islam, Dieu merci, l’Azerbaïdjan a mis un terme à cela ».

Évoquant cette visite à Chouchi et à Stepanakert, dans un mode très emphatique, le site officiel azéri Azertac titre « Les chefs religieux du monde entier se déplacent à Khankendi et à Choucha ». Il est naturellement inutile de  reprendre les non-informations relatées dans ce texte. On notera seulement que sans doute pour éviter les « fuites » sur l’état du patrimoine arménien, l’article ne présente aucune photographie des sanctuaires arméniens.

 

Quid de l’Artsakh, les droits de l’homme et des otages arméniens  ?

Visiblement, aucun des responsables religieux présents, aucune délégation, n’a eu le courage de soulever la question du nettoyage ethnique de l’Artsakh et du sort des 23 otages arméniens retenus à Bakou.

Malgré l’appel du Conseil œcuménique des Églises appelant à se joindre à la journée de prières organisée le 10 novembre par les Églises arméniennes, malgré l’implication forte d’’organisations comme l’œuvre d’Orient, une fois de plus, les Arméniens se sentent bien seuls.

En 1453, alors que Constantinople était sur le point de tomber aux mains des Turcs, les théologiens byzantins discutaient sur le sexe des anges. C’est du moins ce qu’affirme la légende. Tout le monde connait l’issue.

Près de six siècles plus tard, nous en sommes malheureusement toujours là.

Sans minimiser en quoi que ce soit le combat qu’il nous faut effectivement mener pour tenter de sauver la Création de la destruction, beaucoup des discours entendus dans le cadre de ce sommet interreligieux ressemblent à ces discutions byzantines stériles sur le sexe des anges.

Le fait de confier l’accueil de la COP 29 à un état aussi irrespectueux des normes de production des hydrocarbures et qui a utilisé de manière honteuse l’Écologie pour assiéger et affamer pendant 9 mois les 140 000 Arméniens de l’Artsakh était une faute morale et une colossale erreur sur le plan politique.

Il est difficile de dire que qui en ressortira en termes de lutte contre les changements climatiques. Ce qui est certain, c’est qu’une fois de plus le Corleone du Caucase aura réussi une belle opération de propagande avec des complicités inattendues comme celles de dignitaires des différentes Églises chrétiennes.

Sahak SUKIASYAN

[1] Réorganisé en 2001 sous le nom de  Comité d’État pour les associations religieuses de la république d’Azerbaïdjan  (Azərbaycan Respublikası Dini Qurumlarla İş üzrə Dövlət Komitəsi), également connu sous le nom de  Comité d’État pour le travail avec les organisations religieuses . 

[2] L’article 7, alinéa I de la constitution précise : « la République d’Azerbaïdjan est une république démocratique, de droit, laïque et unitaire. Au sujet de cette instrumentalisation, lire : Paul Tavignot, envoyé spécial du journal Le Monde en Azerbaïdjan : « Comment Bakou instrumentalise l’Islam », publié le 1er avril 2021.

[3] Informations officielles figurant sur le site du Comité d’État pour le travail avec les organisations religieuses.

[4] Pour information, depuis 1997, cette « Église » a participé à de nombreuses actions humanitaires en Azerbaïdjan. Présente de manière informelle en Arménie à partir de 1992, elle a été officiellement reconnue par les autorités en 2013.

[5] https://www.qafqazislam.com/index.php?lang=az&sectionid=news&id=3332

[6] A l’exception de l’Église arménienne et de son catholicos que le chef religieux de l’Azerbaïdjan ne jugeait pas digne d’être invité dès le mois d’avril 2024  https://news.az/news/baku-to-host-meeting-of-religious-leaders

[7] fondée en 2014, sa vocation est essentiellement à usage « interne » puisqu’il a été créé afin de promouvoir la concorde au sein des communautés musulmanes. Il rassemble des érudits, des experts et des dignitaires musulmans connus du monde entier.

[8] Ce dernier avait été  nonce apostolique dans les pays du Caucase du Sud de 2001 à 2011 et s’était à ce titre souvent rendu en Azerbaïdjan.

[9] Métropolite orthodoxe de France de 2003 à 2021, Président de la Conférence des Églises européennes de 2009 à 2013 et Président de l’Assemblée des évêques orthodoxes de France. Il a également été responsable de la représentation de l’Église orthodoxe auprès de l’Union européenne et du dialogue avec l’Islam et le Judaïsme. Il vit aujourd’hui à Istanbul où il est membre du Saint Synode du Patriarcat œcuménique.

[10] Curieusement, l’Église de Géorgie a délégué à ce sommet le primat du diocèse d’Akhaltskha où vit une importante minorité arménienne très malmenée. Mgr Théodore porte également le titre de « primat du Tao », la région historique arménienne du Tayk (aujourd’hui en Turquie) que la Géorgie revendique.

[11] https://www.europarl.europa.eu/news/fr/press-room/20241017IPR24740/les-deputes-denoncent-les-violations-des-droits-humains-en-azerbaidjan

[12] Le texte n’est pas encore publié dans son intégralité mais il est probable qu’il comportera, comme en 2010 et 2019, un paragraphe consacré à « l’agression et à ’occupation arméniennes ».

[13] Le « Janvier Noir » (Qara Yanvar) affrontement particulièrement violent entre les forces armées soviétiques et les Azéris, qui eut lieu le 20 janvier 1990 à Bakou à la suite des pogroms anti-arméniens.

[14] Sur les photos publiées n’apparaissent que des dignitaires musulmans et le chef des Oudis. Aucun monument arménien, ni la cathédrale de Chouchi, ni les monastères de Gantzasar ou de Dadivank, n’apparaissent sur les photographies disponibles au moment où ces lignes sont écrites.