Un allié de Pachinian pressenti pour diriger la Commission électorale centrale

Vahagn Hovakimian, un allié de longue date du Premier ministre Nikol Pachinian, n’a pas démenti les informations selon lesquelles le parti au pouvoir du Contrat civil prévoyait de l’installer à la présidence de la Commission électorale centrale (CEC) d’Arménie.

Tigran Mukoutchian, l’actuel président de la CEC en poste depuis 2011, terminera son mandat en octobre. Son successeur sera bientôt élu par le parlement arménien. Les factions parlementaires ont jusqu’au 25 juillet pour désigner officiellement leurs candidats au poste.

Le quotidien « Joghovourd » a rapporté que le parti de Pachinian nommera l’un de ses principaux législateurs, Vahagn Hovakimian. Il dispose de suffisamment de sièges au Parlement pour le nommer nouveau au poste de chef de l’organe administrant les élections générales et locales en Arménie.

Hovakimian, 48 ans, est un ancien journaliste qui a travaillé pour le quotidien « Haykakan Jamanak » de Pachinian de 1998 à 2012. Pachinian l’a embauché comme assistant parlementaire après avoir été élu pour la première fois à l’Assemblée nationale en 2012. Hovakimian est devenu député au Parlement en 2019. Il a depuis coparrainé d’importants projets de loi qui, selon les critiques, visent à aider Pachinian à renforcer son emprise sur le pouvoir.

Hovakimian a notamment été l’un des auteurs des changements constitutionnels controversés de 2020 qui ont conduit à la destitution de juges de la Cour constitutionnelle en désaccord avec le gouvernement arménien. Les législateurs de l’opposition ont accusé à l’époque le parlement d’avoir approuvé les changements en violation des procédures légales d’amendement de la constitution. Hovakimian et d’autres alliés de Pachinian ont nié avoir enfreint la loi.

Tigran Mukoutchian, le président sortant de la CEC, avait été installé par l’administration de l’ancien président Serge Sarkisian. Il a conservé son poste après les manifestations de de 2018 qui ont renversé Sarkisian et porté Pachinian au pouvoir. Pachinian avait accusé pendant des années les anciennes autorités arméniennes de truquer les élections.