Le ministre français de la Défense, Sébastien Lecornu, a déclaré qu’il enverrait une délégation en Arménie qui « évaluera la situation » à la suite des affrontements frontaliers meurtriers entre les forces arméniennes et azerbaïdjanaises. Il a fait cette annonce après des entretiens avec son homologue arménien Souren Papikian tenus à Paris.

« Nous avons discuté de la situation à la frontière avec l’Azerbaïdjan, où les hostilités doivent cesser et les forces azerbaïdjanaises revenir à leurs positions initiales », a tweeté Lecornu. « J’ai annoncé l’envoi rapide d’une délégation française en Arménie pour évaluer la situation. »

Le ministère arménien de la Défense l’a confirmé dans un communiqué sur la visite de Papikian à Paris. Il a déclaré que la « délégation spéciale » de responsables militaires français « se familiarisera avec la situation sur le terrain ».

Il n’était pas immédiatement clair si la délégation explorerait également la possibilité d’une aide militaire française à l’Arménie. Les responsables d’Erevan se sont plaints du manque d’armes modernes de l’armée arménienne après deux jours de violents combats à la frontière avec l’Azerbaïdjan qui ont éclaté tard le 12 septembre.

Les ministres arménien et français de la Défense se sont rencontrés le lendemain de la réception par le président français Emmanuel Macron du Premier ministre Nikol Pashinian à Paris. Lors d’une rencontre avec un groupe de sénateurs français à Erevan, Pashinian a salué « le rôle clé de la France dans les efforts pour surmonter les conséquences de l’agression contre l’Arménie ». Il a également été cité par son bureau de presse comme appelant à « l’envoi d’une mission internationale de surveillance » dans les zones frontalières arméniennes touchées par les récents combats.