Le bureau d’information du Saint-Siège a annoncé que le 21 octobre, par décision du Catholicos de Tous les Arméniens, le père Aram Asatrian, pasteur spirituel du monastère de Hovhannavank, a été réduit à l’état laïc.

La décision s’est fondée sur le rapport du primat du diocèse d’Aragatsotn et sur la conclusion de la Commission des récompenses et des questions disciplinaires du Saint-Siège d’Etchmiadzine, selon laquelle le père Aram Asatrian :

• Par des discours et déclarations publics, a discrédité l’Église arménienne, le primat diocésain et ses confrères ecclésiastiques,
• Ignorant les exhortations et instructions du primat diocésain, a persisté dans une conduite insubordonnée,
• Au cours du dernier mois, lors des liturgies, a omis volontairement la section de la commémoration des noms du Catholicos de Tous les Arméniens et du primat diocésain, se plaçant ainsi, de fait, en dehors de l’Église,
• A refusé obstinément à trois reprises de se présenter aux sessions de la Commission, contournant son autorité et ses compétences, et a également, par son comportement irrespectueux, rompu son vœu d’obéissance.

« L’ecclésiastique laïcisé sera désormais classé parmi les laïcs, sous son nom de baptême Stepan Asatrian », est-il précisé dans le communiqué.

Rappelons que le 15 octobre, les forces de l’ordre avaient mené des opérations dans le diocèse d’Aragatsotn. Au cours de plus de vingt perquisitions, des documents, des supports d’information électroniques, d’importantes sommes d’argent, des bijoux en or et en argent, des bons de carburant et d’autres objets avaient été saisis. Le primat du diocèse d’Aragatsotn, l’évêque Mkrtich Proshian, avait été placé en détention provisoire pour 2 mois, et le chancelier pour 1 mois.

Ces actions étaient basées sur un signalement de l’ONG « Union des citoyens informés » (UCI). L’UCI avait indiqué que le 16 septembre, le père Aram, pasteur spirituel de Hovhannavank, avait déclaré lors d’une émission de la Télévision Publique qu’en 2021, il y avait eu une contrainte au sein de l’Église arménienne pour participer aux rassemblements préélectoraux de l’une des forces politiques. Étant donné qu’une telle participation est un acte interdit par la loi, l’UCI avait déposé le 17 septembre un signalement pour délit auprès du Parquet Général, demandant d’enquêter sur cette déclaration publique.