Levon Ter-Petrossian : « Si le peuple arménien est venu à bout du puissant tsar de Russie, que pèse donc un renégat et un sacrilège comme Nikol devant lui ? »

Le 12 juin, le premier président d’Arménie Ter-Petrossian a écrit :

« Au début du 20e siècle, très exactement en 1903, le tsar de Russie Nicolas II a adopté une loi sur la confiscation forcée des biens de l’Église arménienne et la fermeture des écoles arméniennes. Cela a provoqué une telle vague de protestation et de révolte dans toutes les couches du peuple arménien, stimulant involontairement la formation du nationalisme arménien, que le tsar fut contraint d’annuler cette loi en 1905. Si le peuple arménien est venu à bout du puissant tsar de Russie, que pèse donc un renégat et un sacrilège comme Nikol devant lui ? »

Réactions en chaîne dans les rangs du pouvoir

Face à cette déclaration de L. Ter-Petrossian, une série de réactions a immédiatement émergé du camp de Pachinian, sur les réseaux sociaux.

Ainsi, Hayk Kondjarian, chef du groupe « Contrat civil » à l’Assemblée nationale, faisant allusion à L. Ter-Petrossian et au catholicos Karékine II, a écrit :

« Qui a commis le plus grand crime envers son propre peuple : le falsificateur d’élections qui a volé les suffrages du peuple et l’a livré à la pauvreté et au vagabondage, plaçant son propre peuple sous le joug de pillards nocturnes ? Ou encore le profanateur qui, main dans la main avec ces mêmes pillards, a bâti sa propre existence sacrilège sur le malheur et la misère des gens ? »

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Arayik Haroutunian, chef de cabinet du Premier ministre de la République d’Arménie, a déclaré :

« Aujourd’hui, Levon Ter-Petrossian a donné un cours magistral d’hypocrisie. »

Puis, citant la déclaration susmentionnée du premier Président d’Arménie, il a poursuivi :

« Par cela, il établit en fait un signe d’égalité entre le Premier ministre et un tsar russe qui a commis des crimes contre l’identité arménienne. Ceci est dit par un homme qui est également le PARRAIN de la FALSIFICATION des élections catholicossales de l’Arménie nouvellement indépendante – par l’intermédiaire de Vano et ses semblables. Un homme qui a commis de telles trahisons devrait simplement se taire. Il croit, comme ses partisans, que la mémoire des gens est courte. Écoutez Mgr Diran* et fermons aussi la page de Levon Ter-Petrossian pour toujours. »

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Le vice-président de l’Assemblée nationale Ruben Rubinian a, quant à lui, écrit :

« Voici l’Arménie rêvée par Levon Ter-Petrossian, Robert Kotcharian, Serge Sarkissian, Ktridj Nersissian (nom laïc du Catholicos – « NH »), l’archevêque Mikael Ajapahian, Bagrat Galstanian, « agent d’influence des forces étrangères », et l’Internationale communiste. Nous ne le laisserons pas faire. Je ne le laisserai pas faire. »

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* Allusion à Mgr Diran Gureghian, ancien primat des Arméniens de Nouveau Nakhitchevan et de Russie, réduit à l’état laïc en 2001 pour avoir rompu son vœu de célibat et être père de trois enfants conçus durant son ministère. Depuis, il est devenu un critique acerbe de l’état de l’Église apostolique arménienne. Il fut aussitôt remplacé (en 2001) sur ordre de Karékine II par Mgr Yezras Nercissian, qui n’est autre que le propre frère du Catholicos.