Le Premier ministre Nikol Pachinian a publié une déclaration sur sa page Facebook, abordant le processus de négociation sur le Haut-Karabakh (Artsakh) et les développements politiques internes. Il souligne les points suivants :

1. Les déclarations récentes de R.K. (Robert Kotcharian) et S.S. (Serge Sarkissian) reconfirment que la question du Karabakh était une corde entre les mains de forces connues, utilisée pour attacher la République d’Arménie « à l’arbre le plus proche ». Les droits des peuples, la justice historique et des termes similaires n’étaient qu’un moyen de dissimuler l’objectif principal.
2. Tous les processus de négociation et toutes les propositions visaient à raccourcir cette corde (coûte que coûte). Les documents de négociation seront publiés d’ici la fin de l’année, et ce que j’avance deviendra plus visible.
3. Toutes les propositions visant à « arrêter la guerre » tendaient à raccourcir la corde (j’ai abordé ce sujet publiquement à plusieurs reprises).
4. L’objectif final de ce processus de raccourcissement de la corde était de mettre fin à l’État arménien.
5. Dans ce scénario, le conflit du Karabakh devait se terminer uniquement par la perte de l’État arménien.
6. La République d’Arménie a réussi à sortir de ce scénario au prix de la vie de nos martyrs, et grâce à l’intuition historique de la République d’Arménie et de notre peuple du Karabakh.
7. R.K. et S.S. proposent de revenir à ce scénario, qui a été écrit et mis en œuvre dès le début sous le slogan « Lénine, Parti, Gorbatchev » et, selon toute vraisemblance, sous l’égide du KGB.
8. Et comme leurs possibilités sont manifestement nulles, ils tentent de former une « cohorte de jeunes Lénine-Parti-Gorbatchevistes » sous le patronage des anciens du KGB.
9. Le résultat attendu : 0+0=0.

P.S. Notre peuple du Karabakh doit s’établir en République d’Arménie avec le soutien du gouvernement. Certes, il s’agit d’un programme vaste, complexe et exigeant en ressources, mais nous allons continuer à le mettre en œuvre.

Robert Kotcharian : Il fallait s’accrocher à l’accord du 9 novembre, c’était une chance de sauver l’Artsakh

Nous reproduisons ci-après une partie des déclarations faites par l’ancien président Robert Kotcharian à la « 5e Chaîne », déclarations qui ont motivé la récente prise de position du Premier ministre :

« Prenez le point 9 du document du 9 novembre, qui parle d’une route sans entraves, et comparez ce point avec le point similaire du document signé à Washington. Le contenu est le même, à la seule différence qu’à l’époque, il y avait l’Artsakh, le corridor de Latchine, et le point 9 y était inclus du point de vue de la symétrie avec le corridor de Latchine, c’était une exigence de l’Azerbaïdjan. »

« À ce moment-là, il n’y avait absolument aucune logique de « corridor ». Pachinian refusait systématiquement d’exécuter ce point. Cela a conduit à la fermeture du corridor de Latchine, et tout s’est terminé par la perte de l’Artsakh. »

« Aucun opposant n’a dit que le document du 9 novembre devait être annulé. Nous comprenions qu’il était problématique, qu’il enregistrait la défaite dans la guerre. Mais tout le monde comprenait que c’était aussi une opportunité de sauver l’Artsakh, et qu’à ce moment-là, il fallait s’accrocher à ce document et tout faire pour qu’il soit mis en œuvre », a souligné Kotcharian.

Notons que Serge Sarkissian a également accordé une interview de 7 heures à l’émission « Imnemnimi Podcast » sur la chaîne AntiFake TV, animée par Narek Samsonian et Vazguèn Saghatelian.