Le 27 mars, le président azerbaïdjanais Ilham Aliev a une nouvelle fois qualifié le peuple arménien d’« ennemi », déclarant que « le monde n’a jamais vu un fascisme comme celui des Arméniens ».
« Ils nous ont soumis à un génocide », a-t-il affirmé lors d’une visite avec son épouse dans les villages reconstruits d’Aghdam. « Aghdam et tous les villages environnants avaient été entièrement détruits par un ennemi haineux. Aucune structure n’était restée debout. Cela montre une fois de plus la nature de cet ennemi et sa haine injustifiée envers nous », a-t-il ajouté, comparant Aghdam à « la Hiroshima du Caucase ».
Évoquant la deuxième guerre d’Artsakh, Aliev a soutenu que lorsque les troupes azerbaïdjanaises ont avancé vers Aghdam, « l’armée ennemie s’est retrouvée encerclée ». « L’Azerbaïdjan a une nouvelle fois fait preuve d’humanité en permettant à l’ennemi de quitter volontairement nos terres. Notre État a été clément envers ceux qui ne méritaient même pas cette attitude », a-t-il lancé aux habitants réinstallés à Aghdam.
Durant son discours de 15 minutes et la séance de questions-réponses, Aliev n’a pas évoqué le traité de paix avec l’Arménie ni sa signature potentielle. Pendant ce temps, les autorités arméniennes proposent depuis deux semaines à Bakou de convenir d’un lieu et d’une date pour signer l’accord. L’Azerbaïdjan exige en retour qu’Erevan modifie sa Constitution et dissolve le Groupe de Minsk.
© 2022 Tous droits réservés